Il fonde la littérature chinoise, mieux, beaucoup mieux, que les quatre titres pourtant prestigieux qui le précédèrent : Histoire des trois royaumes, Au bord de l’eau, Pèlerinage en occident, Jin ping mei.
Cao Xuequin était tout à la fois romancier, poète, acteur, calligraphe, peintre et musicien. Artiste complet donc.
Ecrit au XVIIIème siècle dans le dialecte de Pékin, le livre connut de nombreuses interprétations et souleva bien des questions. Roman mystique pour les uns, roman patriotique ou historique pour les autres, autobiographie romancée ou chef d’œuvre classique du réalisme, le livre présente de multiples facettes dont certaines traditionnelles. Confucianisme, bouddhisme tchan et taoïsme habitent en effet certains personnages.
D’une grande originalité et d’une grande profondeur, Le rêve dans le pavillon rouge constitue une lente immersion dans la pensée et le rêve chinois.
L’édition en deux volumes établie pour la Bibliothèque de la Pléiade est très réussie et… disponible.