Marie-Charlotte Delmas est sémiologue, historienne spécialiste des croyances populaires françaises. Ses explorations des croyances populaires, légendes et mythes du Razès l’ont conduite nécessairement vers Rennes-le-Château.
Avec ce roman, elle met en scène certaines composantes des affaires castelrennaises et des personnages réels qui se sont intéressés aux « mystères de Rennes-le-Château » et notamment au fameux « trésor », source d’une littérature qui semble sans fin.
Tous ceux qui s’intéressent à Rennes-le-Château se plongeront avec plaisir dans cette aventure. Pour les autres, c’est l’occasion d’approcher un mythe contemporain et sa construction.
L’écriture plaisante et très fluide de l’auteur, nourrie de ses vastes connaissances, conduit le lecteur dans les magnifiques décors du Razès et dans les méandres tantôt sombres tantôt lumineuses des secrets de Rennes-le-Château et de l’abbé Saunière. L’intrigue se mêle aux références ou documents historiques.
Marie-Charlotte Delmas déploie avec talent sa boîte à secrets, de surprise en surprise, jusqu’à la découverte de l’origine bien lointaine du « trésor ».
- Un diable dans une église, c’est curieux, remarqua le brigadier. Il est impressionnant en plus avec son visage grimaçant et ses ailes de chauve-souris. Mais, comment savez-vous qu’il s’appelle Asmodée ?
- C’est ce que disent tous les chercheurs et les gens du coin aussi. Il n’y a qu’Albert qui n’est pas d’accord.
- Pourquoi ? demanda Solier en se retournant vers Albert.
- Si Saunière avait voulu mettre dans son église un diable particulier pour qu’on le reconnaisse, il se serait forcément inspiré des descriptions des démonologues. Or, selon eux, Asmodée à trois têtes, la première d’un taureau, la seconde d’un bélier et la troisième d’un homme. Il a aussi une queue de serpent et des pieds d’oie.
- Saunière pouvait trouver ces informations-là ?
- Bien sûr, il avait dans sa bibliothèque le Dictionnaire infernal de Collin du Plancy, très à la mode à son époque. Asmodée y est non seulement décrit, mais dessiné.
- Et celui-là, il y est aussi ? continua Solier.
- Pas vraiment. C’est un simple diable que voulait représenter Saunière, du grec diabolos, diviseur. Satan, l’ange déchu qui s’opposa à Dieu.
- De toute façon, le coupa Fred, son nom n’a aucune importance. C’est la phrase qui est inscrite sous les anges qui le surmontent qui donne la clé. Par ce signe tu vaincras.
- Quel signe ? s’étonna Solier.
- Le chrisme, expliqua Albert. Un symbole chrétien formé des lettres grecques X et P…
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