Ce troisième recueil d’haïkus de Rémi Boyer bénéficie des œuvres de Marc Bernol.
Les haïkus sont un équivalent de la calligraphie ou de l’art du sabre, ils visent juste au jaillissement, que cela soit dans la banalité ou l’exceptionnel.
Ils ne font que souligner le Réel que nous traversons sans le voir. Classiques ou métaphysiques, les haïkus rassemblés ici cherchent l’essentiel et le simple.
Les nuits trop sombres
Les nuages arrondis
Cachent l’abîme La fin de la nuit
Un corbeau échevelé Cherche son chemin
Le pain du matin Mille odeurs de bonheur
Mon vieux compagnon
Dans un pur matin
Des papillons transparents
Célestes Voiliers
L’ouvrage rassemble aussi quelques eshutis, textes rédigés dans une langue purement sonore dans laquelle seuls les sons et non les mots portent les sens.
Lupasipa
Desifarabela
Pasilu pasipa
Desirafabela
E scalipina maderuda lubiana
Smalinada kati
Smalinada kata
Origaamana sculianti
Shotericali orashgama
Alitera
Source: La lettre du crocodile