Origines de la Franc-maçonnerie: mythes et réalités 1/2
Autant dans l’esprit des franc-maçons eux-mêmes que du grand public, la Franc-maçonnerie est entourée de secrets. Ces secrets ont alimenté un certain nombre de suppositions, d’affabulations ou encore de calomnies.
Depuis une trentaine d’années, des chercheurs, parmi lesquels : Roger Dachez, André Kervella et Robert Kalbach travaillent sur des faits historiques avérés et les replacent précisément dans leur contexte et leur chronologie.
Leur travail, crucial, nous permet d’appréhender avec précision l’histoire de « l’invention de la Franc-maçonnerie » : comment cette société initiatique est née, quelles étaient ses visées, qui la composait, bref de DISSOCIER LE MYTHE DE LA REALITE.
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« Si la légende est belle, le travail des hommes qui façonnent l’histoire n’en est que plus remarquable » souligne Rochez Dachez. Cette table ronde de 2 x 50 min aborde ainsi les questions suivantes :
- existe-t-il une filiation entre les bâtisseurs de cathédrales, les compagnons, les confréries de métier et la Franc-maçonnerie actuelle?
- la franc-maçonnerie remonte-elle aux templiers et Jacques de Molay aurait-il été le premier Grand Maître de cet ordre ?
- que s’est-il réellement passé dans la taverne l’Oie et le Grill à Londres le 24 juin 1717 ?
- une transmission s’est-elle opérée entre la Royal Society de 1660 et la première Grande Loge de Londres en 1717 ?
- l’afflux d’un grand nombre de compagnons tailleur de pierre, à Londres, suite à l’incendie qui ravagea la ville en 1666, a-t-il été l’un des prémices de la Franc-maçonnerie moderne?
- quelle récupération politique connut la Franc-maçonnerie, notamment par les jacobites, dès lors qu’elle s’institutionnalisa en 1723 ?
- comment ces confréries de métier, « opératives » sont-elles devenues « spéculatives », intellectuelles : qui pouvait y entrer et quelles étaient les conditions requises ?
Autant d’interrogations passionnantes qui nous rappellent que tous les groupes spirituels, toutes les religions subissent inéluctablement une « loi de l’évolution ». Entre un dessein initial, prophétique ou non, et son devenir : il existe un fossé dont le dieu du temps Cronos - et les hommes ! - sont les ouvriers.