La méditation Heartfulness de Patrick Vigneau

Les Bishnoïs ou Vishnoïs sont les membres d’une communauté créée par Jambheshwar Bhagavan (1451 – 1536) au Rajasthan, Etat du nord de l’Inde. Leur mode de vie, exemplaire, constituent une démonstration du sens profond de la bienveillance. Les Bishnoïs ont intégré la bienveillance et la méditation comme art de vie au quotidien. La communauté est édifiée autour de 29 principes (le mot « Bishnoï » signifie 29) qui concourent à un respect total de tous les êtres vivants et de la nature avec comme finalité « la survie des humains et des animaux et des végétaux dans un milieu désertique, mais aussi pour la libération ou le salut de l’âme ».

Animaux et arbres sont considérés comme membres de la famille des Bishnoïs qui respectent donc totalement les arbres (ils n’utilisent que le bois mort) et nourrissent tous les animaux (ils réservent un dixième de la récolte céréalière pour l’alimentation de la faune locale). La pratique de la non-violence, du silence et de la méditation fait partie de leur quotidien.

Les Bishnoïs ont introduit des différences marquantes avec l’hindouisme. Ils se sont affranchis du système des castes. Ils ne brûlent pas les morts afin de ne pas détruire d’arbres. La méditation « Heartfulness », sorte d’hygiène spirituelle quotidienne, est une prière du cœur, un acte de présence à soi-même comme non séparé de ses environnements naturels.

Elle est basée sur l’accueil, l’acceptation de ce qui se présente, l’inclusion de toute chose. L’auteur détaille la « méthode » de méditation des Bishnoïs, simple et efficace. Universelle. Une voie de l’intention. La pratique quotidienne de la bienveillance libère des peurs et des conditionnements et laisse la place à la compassion. Les Bishnoïs nous offrent une culture de la compassion plutôt que cette culture de la force et de la peur qui détruit nos environnements et nous conduit à une auto-destruction.

Leur ignorance de la rentabilité permet une révolution de la conscience. La parole et le geste conscients viennent s’inscrire dans le respect et la célébration de la nature.

Ils peuvent être considérés, nous dit Patrick Vigneau comme la première réelle communauté écologique.

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