Voici un livre excellent, non seulement sur le sujet annoncé, la magie planétaire, mais aussi sur l’ancienne conception de la magie traditionnelle en général, à travers les commentaires et remarques de l’auteur.
Une grande part de ce qui est désigné comme « magie planétaire », soit « le fait d’attirer à soi les énergies d’une planète à des fins personnelles et particulières », sujet peu étudié en réalité, est d’origine relativement récente, fin du 19e siècle, autour de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn et de ses prolongements.
Cette pratique nécessite une investigation astrologique préalable. Plutôt que de proposer des rituels préfabriqués, Fred MacParthy propose de découvrir les structures en jeu dans cette forme particulière de magie, les systèmes de correspondances et leurs usages, les erreurs les plus fréquentes, afin de saisir la logique du « langage occulte ».
Sont exposés plusieurs systèmes traditionnels, plusieurs sources, des grimoires, portant sur la magie planétaire.
« A travers ces textes traditionnels, nous dit-il, vous constaterez que les seuls systèmes magiques employés sont l’évocation dans un miroir, plus rarement l’évocation traditionnelle, mais surtout la création de talismans. Nous expliquerons également les carrés magiques planétaires et leurs structures, comment en extraire des sceaux selon les noms des entités, et comment les utiliser de manière spécifique.
Nous aborderons aussi un sujet peu connu : les caractères, les anneaux et les sceaux des planètes, leurs usages et fonctions. »
L’ouvrage est donc plutôt technique mais dégage aussi une philosophie traditionnelle de la magie. Fred MacParthy insiste sur le respect des protocoles et sur la nécessité de garder la spécificité d’une expression traditionnelle. Dans ce domaine, l’universalisme peut conduire à des impasses. Il met aussi en garde contre la facilité et le mercantilisme des propositions contemporaines dans le domaine, rappelant qu’il faut des années d’études solitaires pour s’approprier un seul de ces systèmes au cœur de son environnement traditionnel et culturel.
« Ce n’est pas parce que l’on récite des Noms Divins et de Pouvoirs que les entités répondront, mais c’est parce que l’on connaît, que l’on vénère Dieu à travers eux, et qu’on les considère comme sacrés. Il ne s’agit pas de technique ou de recette, mais de niveau de conscience. »
Source : La Lettre du Crocodile