Vous êtes le bonheur que vous recherchez

Rupert Spira prend en compte la recherche du bonheur comme principal vecteur de nos parcours de vie. Cette recherche peut s’orienter vers des biens très matériels comme spirituels.

« Lorsque la recherche dans le domaine conventionnel de l’expérience objective a échoué suffisamment souvent à offrir un bonheur durable, observe-t-il, nombreuses sont les personnes qui se tournent vers les traditions religieuses ou spirituelles. Dans ce cas, l’objectif, quel que soit l’idée qu’on s’en fait est le même : la paix, la joie, l’accomplissement, le contentement, la complétude. Seuls les moyens ont changé. Même ceux d’entre nous qui recherchent l’éveil sur une voie spirituelle, ou Dieu sur une voie religieuse, le font pour la paix et le bonheur qu’ils croient en retirer. »

Nous pouvons ainsi rester dans une démarche d’appropriation dualiste, y compris dans une recherche apparente d’éveil ou, effectivement, basculer dans un autre rapport au « bonheur », un bonheur sans objet, notre état naturel.

« Certains d’entre nous ont besoin de frôler le désespoir avant de pouvoir reconnaître qu’ils cherchent la paix et le bonheur au mauvais endroit. Pour d’autres, une dose relativement faible d’échec, de perte ou de chagrin suffit à faire naître chez eux l’intuition que l’expérience objective ne peut être source de paix et de bonheur durables, et à initier une investigation de la nature de leur soi. »

Cette méconnaissance de notre véritable nature ne peut se réduire que par une actualisation de la présence de la conscience.

Rupert Spira propose tout d’abord une investigation de soi-même. Il parle « d’art ». En effet, l’attention et la liberté dans l’exploration sont totales.

« Le voyage est la voie sans voie qui va de notre soi à notre soi, du bonheur que l’on cherche au bonheur que l’on est. Paradoxalement, il est presque toujours nécessaire de faire un long voyage avant que cela ne devienne clair. »

Pour « désenchevêtrer notre soi », il s’agit non de faire mais de lâcher prise sur tout objet, fusse-t-il « extraordinaire ». L’éveil est on ne plus « ordinaire ». La médiation, la prière, le silence, l’infini… expriment « la nature intrinsèquement paisible de la conscience ». 

Rupert Spira envisage la croyance en la séparation et les modalités de la reconnaissance de la non-séparation, ou unité. Connaître le processus de séparation, sa nature illusoire, ses conséquences fâcheuses, les souffrances nées de cette séparation, invitent à prendre refuge dans le présent qui permet de « s’établir dans et en tant que notre véritable nature ».

L’ouvrage commence et s’achève avec le « connais-toi toi-même », il chemine de la connaissance de nos conditionnements à la connaissance de notre véritable nature. Ce chemin n’est pas qu’individuel, la non-séparation implique une totale intégration de tout ce qui est.

« En d’autres termes, suggère Rupert Spira, l’univers est une manifestation de la joie, de l’amour et de la beauté. Si cela ne semble pas être le cas, c’est uniquement que nous nous prenons pour un soi séparé, temporaire et fini. (…)

C’est grâce à la connaissance de notre être propre que l’on peut restaurer la paix et le bonheur qui nous sont innés. Grâce à elle que la tolérance, la compassion, la coopération et l’harmonie peuvent s’établir entre les peuples. Elle est le fondement sur lequel repose la réparation de notre relation à la nature.

Connaître notre véritable est la grande compréhension sur laquelle doit reposer toute civilisation véritable. »

Source : La Lettre du Crocodile

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