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En avant-propos, l’auteur insiste sur les différentes fonctions des rites dans les traditions païennes. Nous trouvons bien entendu la fonction religieuse qui permet d’établir le lien tant avec les dieux qu’avec la nature mais aussi la fonction sociétale.

Le rite unit, la famille, le clan, la communauté, et assure une transmission, une maintenance des valeurs à travers le temps.

Hathuwolf Harson détermine trois phases dans le rite :

« La préparation, phase qui implique une purification physique et spirituelle, ce qui a pour but de favoriser le rapport de l’homme au divin. Le processus évocatoire, partie du rite qui concentre les énergies dans la personne du sacrificateur et/ou du sacrifié.

L’action rituelle, moment qui détermine ne rite en soi. Ceci peut s’illustrer par un sacrifice, par l’allumage d’un feu sacré, par des mots spécifiques, ou par une offrande. »

La première partie de l’ouvrage traite des rites de passage dans diverses traditions, germano-nordique, romaine, celtique : naissance, entrée dans l’âge adulte, mariage et mort mais aussi les transitions comme le déménagement :

« Délaisser définitivement son lieu de résidence habituel pour un autre, nous dit l’auteur, constituait jadis un moment difficile et risqué. Le déménagement, la prise de possession d’un nouveau foyer et d’une nouvelle terre, était un événement majeur pendant lequel on était exposé au risque de mécontenter les Esprits du lieu ou les Dieux… »

La deuxième partie s’intéresse aux rites cycliques, solstices et équinoxes et à leur symboles comme la couronne de l’Avent, le sapin, la bûche, le bouc de Noël ou encore le houx et le gui pour le solstice d’hiver. L’auteur présente des fêtes importantes comme la fête de la déesse Strenia le 1er janvier, Agonalia, la fête du dieu Janus le 9 janvier, Lugnasad, la grande fête celte, la Samhain, Imbolc ou Beltaine.

Il est question des origines païennes de Pâques avec Ostara, des origines du Carnaval et de nombreuses fêtes associées à des divinités celtes, romaines, grecques et autres.

La troisième partie présente les rites magiques dans diverses traditions, depuis des rites thérapeutiques romains aux multiples déclinaisons de magie runique. Certaines pratiques sont transversales aux multiples cultures non chrétiennes, celles par exemple liées au sang menstruel.

La quatrième et dernière partie de l’ouvrage étudie les rites de divination.

« La divination, nous dit l’auteur, est la pratique qui vise à connaître ce qui est occulte au commun des mortels : le futur, le passé, les mystères de la vie et de la mort, etc… Les auteurs de l’antiquité et les érudits du moyen âge confirment que tous les peuples païens d’Europe pratiquaient de manière intensive l’art de la divination. Qu’ils soient Grecs, Etrusques, Romains, Ibères, Slaves, Baltes, Celtes, Finno-Ougriens, Germains ou Scandinaves, tous les païens s’adonnaient à la divination. Malgré certaines variations entre les différentes traditions européennes, les méthodes étaient dans le fond basées sur des approches très similaires… »

Hathuwolf Harson distingue deux méthodes, une dite intuitive, l’autre inductive. La première est basée sur l’inspiration divine, voire la réception même de la divinité en soi. « Le Dieu ou la Déesse s’expriment à travers la bouche du pratiquant qui n’est autre qu’un intermédiaire. La seconde « s’articule autour de l’interprétation de signes et de la compréhension de symboles envoyés par les forces divines. Il est question de clédonomancie, basée sur le pouvoir des mots, d’haruspicine, basée sur l’examen des viscères des animaux, de nécromancie, de cléromancie, d’ornithomancie basée sur l’observation des oiseaux, de brontomancie basée sur l’étude des orages, d’hippomancie, d’astrologie, de pyromancie, d’hydromancie et autres.

Cet ensemble permet de comprendre comment nombre de ces pratiques, fêtes ou célébrations perdurent dans nos cultures, récupérées ou retraitées dans des fêtes chrétiennes ou profanes.

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