L’auteur commence ce livre en tentant de clarifier la distinction entre magie et théurgie, vieille question qui se heurte aux sens très divers accordés aux mots. Il y aurait une idée de contrainte dans la magie, contrainte exercée par la volonté qui serait absente de la théurgie. Néanmoins un type de théurgie resterait très proche de la magie cérémonielle par l’usage fait des symboles, objets ou substances mais avec une orientation différente. Il s’agit alors, selon Jamblique de faire descendre le divin en nous.
L’autre type de théurgie, porté par Porphyre, tout en dépouillement vise une élévation volontaire vers le divin. Ces deux types de théurgie ne s’excluent pas l’un l’autre même si, comme le remarque justement l’auteur, on ne peut se cantonner à une forme cérémonielle.
Autre clarification nécessaire, celle concernant la notion d’égrégore. L’usage courant qui est fait du mot, tout à fait erroné, porte à confusion. L’auteur rappelle que le terme, étymologiquement, évoque l’éveil, l’éveilleur, le veilleur, ce qui conduira au concept de « guide » ou d’ « ange », gardien d’un groupe traditionnel à distinguer des « anges » créés par le travail d’un groupe d’individus.
La pratique présentée dans cet ouvrage est adapté de celle d’un collège traditionnel. Elle est un préalable à la « conversation avec le saint-ange gardien » qui elle aussi mérite clarification.
L’ouvrage accompagne le pratiquant éventuel pas à pas dans l’accomplissement du cycle théurgique zodiacal. Il s’agit d’une forme d’alchimie interne constituée expérimentalement au cours du XIXème siècle. Le pratiquant, en parcourant le zodiaque et sa propre personnalité de manière théurgique, vise à une « rectification » de lui-même et de ses rapports aux mondes. Basé sur la kabbale et notamment sur le Sepher Raziel.
Toutes les indications nécessaires sont données : correspondances, noms, sceaux, talismans, élixirs, plantes associées, etc.
L’objectif du pratiquant est de bannir ses principaux défauts, d’intégrer de nouvelles qualités, de s’élever ainsi dans le Sacré.
Bien entendu, comme toujours avec la kabbale, une pratique minimale de l’hébreu est un atout majeur.