Nous retrouvons avec plaisir Erik Sablé avec cet abécédaire de chemins vers le simple. En quelques mots, Erik Sablé cherche le cœur de ce qui se présente dans une quête de l’essence au quotidien. Silence, beauté, instant présent, mort… les thèmes sont autant de regard fixés sur un orient éternel :
Envers et endroit :
Nous vivons l’envers du monde. Un jour, le regard se renverse et nous sommes à l’endroit…
Corps :
« Dans le lac du corps fleurit un lotus merveilleux, Où demeure la lumière suprême, l’Absolu sans limites et sans formes… »
Kabir
Christianisme :
Le Christ est traditionnellement lié au soleil, au coeur et à l’or. Il présente un lien subtil avec l’étoile centrale de notre système qui génère la lumière comme avec le métal qui ne se corrompt pas. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le jour saint des chrétiens est le dimanche, le jour du soleil, comme celui des juifs est le samedi, le jour de Saturne, ou celui des musulmans le vendredi, le jour de Vénus. Chaque religion possède ainsi sa signature et cette signature correspond à une réalité profonde.
Paix :
Si la joie est exultation, effervescence, la paix est sobre. Elle est proche de la sérénité.
La joie c’est l’aube. La paix c’est le crépuscule, lorsque le temps s’arrête après avoir parcouru le cercle du jour. C’est un moment d’arrêt, de silence avant la plongée dans la nuit. La nature se tait, se recueille avant le grand basculement dans la substance nocturne.
La paix, la paix profonde, la paix du cœur est peut-être le sceau de l’œuvre spirituelle.
La poésie, la fluidité de l’écriture est ici au service d’une spiritualité sereine et créatrice.