Jeff Foster est connu, notamment dans les pays de langue anglaise, pour son enseignement sur la non-dualité, qu’il désigne, c’est très intéressant, comme « l’évidence absolue ». Ses ouvrages sont accessibles dans de nombreuses langues dont le français puisque les Editions Almora nous ont déjà proposé deux de ses livres : Une absence extraordinaire et L’acceptation profonde.
Au coeur de ce livre, comme des précédents, l’accueil de ce qui se présente, sans restriction, au quotidien, dans l’instant même, est la voie royale vers la non-séparation.
Tomber amoureux de ce qui est vous lance une invitation simple, mais radicale, annonce Jeff Foster dans une note introductive, arrêtez d’attendre que le monde vous rende heureux. Arrêtez de faire que votre joie intérieure dépende des choses extérieures – des objets, des gens, des circonstances, des expériences, des événements – qui sont en dehors de votre contrôle direct maintenant. Arrêtez de jouer à la loterie du bonheur. Faites une pause dans votre recherche et découvrez le bonheur naturel que vous êtes et avez toujours été, le contentement qui fait partie de vous-même et qui ne dépend pas du « contenu » toujours changeant de la vie. »
Les textes, proses ou poésies, rassemblés dans ce volume, se veulent accompagnements, défis, encouragements, inspirations.
« Laissez tomber la destination, poursuit-il. Savourez les saisons toujours changeantes de votre voyage. Soyez présent à chaque étape. Rappelez-vous de respirer.
Sachez que vous ne marchez pas seul. Avec amour. »
L’ouvrage est conçu comme un périple d’une année. Douze mois d’amitié spirituelle avec l’auteur, d’intimité rappelée avec soi-même dans la saveur du présent. Des enseignements brefs, simples, précis, qui tous pointent vers l’impossibilité de la séparation vers l’évidence absolue de l’Un.
« Pour celui que vous êtes réellement, il n’y a pas de mort – seule une fausse identification peut mourir, et ce que vous êtes ne peut être faux. »
La pertinence des propos de Jeff Foster réside, entre autres, dans sa capacité à dépasser la proposition la plus pertinente en la traversant. En effet, nombreux sont ceux qui sont pris dans les filets des pratiques :
« On nous encourage à « être dans le maintenant » et à « être présent », et peut-être est-ce une pratique utile, pendant un temps. Puis on va plus profond et on se demande : « Quel est ce moi qui peut, ou pas, être présent ? » - et vite on découvre que l’on est cette présence même, constamment présente au fait d’être présent ou de ne pas être présent, pendant chaque pensée, sensation et sentiment, qui ne change pas, qui est indestructible et ainsi très intime. Tu es le dénominateur commun qui traverse chaque expérience de ta vie. Tu es le terrain immuable de toute expérience.
Donc fais-toi le plus grand présent de tous – la liberté d’être présent ou de ne pas l’être ! »
Livre de réconciliation, qui invite à une décontraction de la conscience, saison après saison, ce texte, fluide et bienveillant, ne cesse de conduire le lecteur au plus près de sa propre nature.