Sol vivant, parole vivante

Dans la dernière Lettre du Crocodile, nous vous avons proposé de larges extraits de ce livre annoncé. Il est désormais disponible. Raimund Olbrich est moine zen et jardinier du temple zen bien connu de La Gendronnière, près de Blois.

L’alliance entre permaculture et tradition zen est riche de solutions aux questions posées par notre époque de mutations.

L’expérience accumulée, la méditation soutenue sur la nature et la relation difficile que nous entretenons avec elle ont permis ce livre qui est à la fois très pragmatique, il s’agit de répondre à des questions très concrètes posées au jardin, et d’une profonde spiritualité. Cette spiritualité n’est pas conceptuelle mais engendrée naturellement par la vie quotidienne.

Garder les pieds au sol et l’esprit libre pourrait être l’axe de cet enseignement qui nous aide à renouer avec le principe de l’habitat. Il convient d’apprendre à s’habiter soi-même pour habiter le monde tant l’interne et l’externe sont miroirs l’un de l’autre.

La simplicité, le respect du corps, qui fait partie de la nature, la reconnaissance de la liberté, d’instant en instant, à travers tout ce qui s’offre à nous au sein de la conscience, la quête des équilibres naturels, des alliances avec ce qui compose le vivant, voici quelques dimensions de l’art de vivre que propose l’auteur.

« Il y a un chemin, nous dit-il. Cependant, les personnes piégées par un état d’esprit aussi volontariste qu’aveugle s’empressent d’échafauder des « solutions » qui ne font en réalité qu’aggraver les problèmes.

Evidemment il y a un chemin, il y a des solutions. Mais plutôt qu’énoncer tout ce qu’il faudrait faire, je voudrais plutôt évoquer le non-faire dont parlait Masanobu Fukuoka. »

Raimund Olbrich insiste sur la nécessité de « faire simplement », de renoncer à faire faire par les autres, afin de pourvoir à ses propres besoins.

« Dans le monde des phénomènes, précise-t-il, le chemin que l’humanité pourrait emprunter est celui de la simplicité. Tempérer son action en suivant l’ordre naturel des choses. Ne pas vouloir intervenir partout avec son point de vue personnel, nécessairement très limité. »

C’est ainsi sans doute qu’une nouvelle alliance, cocréatrice et harmonieuse, peut voir le jour, par l’attention et le simple. Les allers et retours entre la philosophie zen et ce que nous enseigne la terre permettent de dégager des pistes à explorer pour répondre aux grands défis que nous avons à relever dans les prochaines décennies. Ce livre permet de penser, se penser, penser notre lien avec la nature et mettre en œuvre concrètement les moyens responsables de régénérer la terre et le vivant.

 

Source: La Lettre du Crocodile

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