Jean-Charles Pichon (1920 – 2006) est une personnalité talentueuse trop méconnue. Philosophe-mathématicien, auteur, poète, dramaturge, ésotériste, il laissa une œuvre considérable qui n’est que pour partie disponible.
Dans cet ouvrage, il s’est exercé à la « prophétie rapprochée » en appliquant ses théories sur le temps cyclique, la « machine vide » et le mythe de l’éternel retour. Publié en 1964 chez Robert Laffont, les propositions de Jean-Charles Pichon ne manquent pas d’intérêt tant certaines d’entre elles semblent nous concerner.
D’autre part, ce livre, souligne Philippe Marlin dans la préface « est tout à fait intéressant pour qui veut cerner les grandes options philosophiques de Jean-Charles Pichon. Car celles-ci ne sont pas toujours d’un abord facile et la forme du roman est certainement la meilleure qui soit pour pénétrer une pensée complexe du fait de sa richesse foisonnante. »
Jean-Charles Pichon a choisi la science-fiction pour mettre en scène « une histoire du futur et de ses dieux » dans laquelle il intègre ses connaissances des sciences quantiques.
Les prophéties pessimistes de l’auteur introduisent le lecteur à autant de réflexions sur les choix de société qui sont les nôtres, sur les obstacles et les opportunités que nous nous créons.
Jean-Charles Pichon fait le choix de donner la parole à des « témoins du futur » à travers leurs écrits, « archives venues du futur », autant d’avertissements qui nous sont adressés, ensemble visionnaire et apocalyptique porté par une fine analyse des comportements humains.
Après un avant-propos de Jean-Charles Pichon, l’ouvrage nous offre cinq parties : Le précurseur, journal de Julien Béraud, Les condamnés, journal de Julien Béraud, Le comédien, douze articles de Michel Bart, Le traître, dix rapports de James Totrichd, L’essaimat, douze lettres de Jonathan Wardy. Nos quatre témoins du futur apparaissant comme quatre évangélistes sombres.
La réédition de ce texte permet de mieux comprendre la pensée de Jean-Charles Pichon et introduit le lecteur à sa métaphysique