Gauthier Chapelle
Co-fondateur de Biomimicry Europa, Gauthier Chapelle est ingénieur agronome et docteur en biologie. Après son doctorat en Antarctique au sein de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, il a travaillé comme collaborateur scientifique à la Fondation Polaire Internationale de 2002 à 2007. Il est en outre directeur et co-fondateur du bureau d’étude Greenloop depuis 2006.
Actuellement, Gauthier Chapelle est le porte-parole du biomimétisme en Europe, en droite filiation des travaux de l’américaine Janine Benyus, qui a initié ce mouvement, cette prise de conscience.
Avec Michèle Decoust, il est l’auteur,du livre "Le vivant comme modèle, la voie du biomimétisme" (Albin Michel, 2015, préfaces de Nicolas Hulot et de Jean-Marie Pelt).
Dont voici le texte de présentation....
Des millions d’années avant l’apparition de l’homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l’énergie solaire, l’éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique. Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres. "Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d’années d’avance sur ceux de nos entreprises", aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. "Il s’agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l’on sait." Il existe trois niveaux de biomimétisme. Le premier consiste à imiter les formes de la nature. Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l’imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie. Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l’image que nous nous faisons de la "loi de la jungle", la nature ne pratique la compétition que dans 10 % des rapports entre organismes. Les 90 % restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose. À imiter absolument !
Porte-parole du concept de biomimétisme en Europe, Gauthier Chapelle conseille les entreprises sur le changement climatique et travaille à une méthode de séquestration du carbone à l’aide de bactéries productrices de calcaire. Journaliste et écrivain, Michèle Decoust a participé à différents projets de développement durable, notamment avec l’équipe de Biosphère 2, en Arizona, et avec les animateurs d’Auroville, en Inde – deux expériences futuristes dont elle a tiré des documentaires remarqués.
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Le vivant comme modèle : la voie du biomimétisme
2015 - Santé"Science sans conscience n’est que ruine de l’âme" prophétisait déjà ...