Ce livre dénonce l’espoir illusoire d’atteindre un jour une fuyante illumination. Tony Parsons dévoile sans compromis le malentendu singulier et fondamental qui pousse à la croyance qu’il existe quelque chose appelé un chercheur qui ait besoin et soit capable de trouver quelque chose appelé illumination. Ici l’insatisfaction existentielle qui habite le chercheur n’est pas fourvoyée par la promesse de lendemains qui chantent à force de pratiques. Elle est simplement orientée vers son effacement par la dissipation du chercheur lui-même et de l’histoire dans laquelle il se complaît pour continuer à exister coûte que coûte.
« Il y a seulement que ce qui est, conscience incluse. Conscience et savoir sont des fonctions qui maintiennent une apparente séparation. Lorsque moi s’effondre, la conscience s’effondre aussi. La conscience est savoir, et pour savoir il faut en être séparé. Cela ne se produit que dans le rêve dualiste dans une réalité sujet-objet. Lorsque moi s’effondre, il n’y a rien qui sache ce qui est. Réaction est énergie réagissant apparemment ... Il n’y a aucune reconnaissance que quoique ce soit ait une quelconque réalité fixe. Il n’est que ce qui est et n’est pas... Tout s’effondre complètement : ainsi il n’est rien qui soit conscient de soi et il n’y a aucun jeu. La complicité prend fin. La seule compassion est de révéler ce qui emprisonne. Il n’y a rien de bien ou de mal à propos de quoi que ce soit, c’est juste ce qui se produit ».
Le propos de Tony Parsons est direct, radical, il ne laisse aucune place à quelque reconstruction mentale, spirituelle.
« Il n’y a pas de projet, il n’y a que ceci qui apparemment se passe ; Il n’est qu’absence de chose, rien apparaissant être ceci. C’est semblable au changement d’énergie. Quelquefois on parle d’énergie contractée retournant se fondre dans l’incommensurable. Aucune de ces choses n’est réelle. Elles ne se produisent pas vraiment. Il n’existe aucune chose telle que réelle libération, réelle contraction ou réelle énergie sans borne. Ce qui est et n’est pas ne peut être décrit ou su, c’est ceci. C’est pourquoi toute idée que vous pourriez le trouver ou pas est absurde. Comment pouvez-vous connaître l’insaisissable ?... Il y a uniquement pas de chose apparaissant. Ce n’est pas l’absolu et le relatif ; c’est l’absolu relatif en tant qu’une seule et même chose. Il n’y a aucune chose que tout, et ce qui est et n’est pas ».