Entre Tao et Torah : regards croisés sur le symbolisme de la figure royale
Nombre de grandes traditions à travers le monde partagent des conceptions analogues au sujet du souverain : son rôle d’intercesseur entre ciel et terre, acteur d’harmonisation, ses liens particuliers avec le ciel en tant que fils du ciel, que ce ciel soit divinisé, ou peuplé de nombreuses divinités, ou qu’il soit plus impersonnel, selon les cultures et selon les époques.
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Il en est ainsi des traditions chinoise et hébraïque, chacune à leur manière, comme nous le montre ici Muriel Baryosher-Chemouny dans cette communication qui débute notamment par une étude philologique et symbolique du sinogramme du roi puis du nom en hébreu de David, figure royale biblique majeure.
La figure du roi, un archétype universel
Se dessine alors de part et d’autre l’archétype du roi, lien et acteur majeur de l’harmonisation cosmique pour la Chine, acteur majeur tout autant pour le roi David qui assure la cohésion entre l’infini d’en haut et l’infini d’en bas. Sans qu’il y ait similitude entre ces conceptions chinoise et hébraïque car chacune garde ses spécificités culturelles, celles-ci ne manquent pas néanmoins d’entrer en résonance mutuelle, en forte sympathie.
S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, c’est bien la place centrale du souverain et surtout plus largement celle de l’être humain pleinement accompli, dans la plénitude de ses fonctions cosmique, civilisatrice, qui assure l’alliance harmonieuse du haut et du bas, tel qu’il apparaît tant dans les textes chinois traditionnels que dans la bible hébraïque.