Prologue à Raymond Abellio
Le Faust (I) de Goethe affirmait vouloir découvrir « Was die Welt im Innersten zusammenhält » (ce qui maintient l’univers dans sa cohésion intime)…. Telle fut aussi l’ambition de Raymond Abellio (1907-1986) qui débuta sous le nom de Georges Soulès : polytechnicien et homme politique. Puis en 1943, à la découverte de l’œuvre de René Guénon, et des courants reliés à la Tradition Primordiale, il abandonna la politique, changea son nom pour Raymond Abellio et se consacra à la métaphysique. Entre 1943 et 1986, il écrivit une vingtaine de romans ou essais.
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Comme nous le rappelle Antoine Faivre : « la littérature est riche en romans dits de formation. Raymond Abellio, pour sa part, considérait l’écriture comme le lieu de l’auto-initiation, c’est-à-dire que ses écrits sont susceptibles d’opérer en vous une TRANSformation, et en cela ses livres peuvent être considérés comme initiatiques».
En effet, la pensée de Raymond Abellio œuvrait pour la création d’une élite sacerdotale invisible. A la fois non religieuse et non institutionnelle, et se situant au-delà de l’habituel clivage césaropapiste (c’est-à-dire l’obligation de devoir choisir de se ranger soit du côté du pape soit du côté de l’empereur), cette élite devait constituer le nouveau christianisme qu’Abellio appelait de ses vœux en réponse à son affirmation « le christianisme a prospéré dans l’affirmation du Père contre le fils… A présent, le fils se retourne contre le Père ».
Souhaitez-vous découvrir la pensée ce penseur libre qui a traversé toute l’histoire du XXème siècle ainsi que toutes ses grandes figures de la philosophie ?
A travers ses textes, sa sensibilité et sa « structure absolue », souhaitez-vous comprendre la corrélation qu’Abellio tenta d’établir entre l’ontologie de Martin Heidegger et la phénoménologie d’Edmund Husserl ?
Réponses de Bruno Pinchard, Antoine Faivre et Nicolas Roberti dans cette table ronde de 58 minutes, animée par Michel Cazenave, et enregistrée au Forum 104.