Les Mouvements de Gurdjieff : un art ou une ascèse ?
« Nourriture pour le corps, discipline pour la tête : les danses élaborées par Gurdjieff et Thomas de Hartmann sont une invitation à briser nos habitudes tant émotionnelles qu’intellectuelles » nous-dit Roger Lipsey, son biographe. Il y a un siècle, en 1923, avec la collaboration du célèbre impresario – et créateur des Ballets Russes - Serge de Diaghilev, était donné au Théâtre des Champs Elysées une représentation des Mouvements de Gurdjieff.
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Le public parisien découvrait alors, médusé, cette chorégraphie étrange mêlant initiation, ésotérisme et danses sacrées…
Ces mouvements favorisent une compréhension dans le corps de ce que le terme « Présence » veut dire. Un travail à l’époque novateur, et qui a, par la suite beaucoup été repris.
Roger Lipsey, interrogé par Frédéric Blanc, revient ici sur les différentes phases dans la vie de Gurdjieff relative à ce volet de compositeur et de chorégraphe. Son interruption pendant les années 1924-1938 (grave accident d’automobile, puis la dépression économique), et la reprise occasionnée par la rencontre avec Jeanne de Salzmann.
Roger Lipsey, aujourd’hui âgé de 81 ans, a pratiqué ces mouvements pendants plus de trente ans, tant en Europe qu’aux USA. Il nous relate ce qu’ils lui ont apporté. Un entretien passionnant, mêlant anecdotes, conseils, voie mise en garde.
Si les livres de Gurdjieff sollicitent le mental, les sons et mouvements dont il est ici question adressent à chacun de nous un enseignement « muet », sans doute d’autant plus atemporel qu’universel…