P.V. Piobb et l'évolution de l'occultisme, Vénus et ses polygones

Hasard ou coïncidence ? Si vous vous promenez de nos jours rue de Rennes, à Paris, face au numéro 76 : vous trouverez un cinéma d’art et essai, portant le nom « l’Arlequin ». Qui se souvient qu’à cet emplacement précis, il y a plus d’un siècle, se dressait « La Librairie du Merveilleux », haut-lieux culturel de la Belle Epoque, et où se pressait le Tout-Paris de l’occultisme ?

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Gageons qu’à cet endroit, lors des séances spirites qui se tenaient discrètement et ponctuellement dans l’arrière-boutique, les énergies de Vénus Aphrodite, déesse de l’amour, de la Lune ou de Saturne étaient régulièrement invoquées. Et que venaient déjà s’inviter les archétypes d’Arlequin, de Pierrot lunaire et de l’amoureuse Colombine … !

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Quand le Dieu des nombres nous invite à une astrologie secrète et tombe amoureux de Vénus-Aphrodite. Dix, douze, vingt-deux. Décagone, dodécagone et polygone : les noms et propriétés des convives invités au banquet.

Il y a trois ans, nous vous avions proposé différents entretiens réalisés en compagnie de Guy Thieux. Il y évoquait alors les travaux du discret mais prolixe chercheur Pierre-Vincenti Piobb (1874-1942).

Gino Sandri apporte justement ici différents compléments et précisions de grand intérêt sur l’œuvre de Piobb.
Tout d’abord, Gino Sandri nous replace dans le contexte de cette époque : création de la Société des Sciences Anciennes (1908) par Alexandre Thomas, associé de Pierre Dujols dans La Librairie du Merveilleux. Contestation et camouflets explicites à l'encontre de Papus, Gérard Encausse.
Nous sommes alors un an avant le décès du marquis Saint-Yves d’Alveydre et la création de l’Ordre rénové du Temple. Ordre dans lequel le tout jeune René Guénon se trouvera impliqué et exposé, et ce, dans les premières lignes…

Gino Sandri évoquera ensuite l’influence de chercheurs aussi discrets qu’importants : F-Ch. Barlet et P.V. Piobb. Tous deux se tinrent en retrait de ces cénacles et de leurs habituels soubresauts, mais demeuraient bien au fait de ce qu’il s’y disait. Et faisait.

Concernant Piobb, il nous apprendra l’importance déterminante que ses travaux eurent sur Raymond Abellio. Une mise au point inédite – et précision on ne peut plus claire – répondant au flou dont Raymond Abellio entoura les sources de sa pensée, et notamment celle de sa Structure absolue.

En troisième et dernier point, Gino Sandri évoquera « l’astrologie secrète » de Piobb. Ce découpage des 360 degrés du zodiaque en 10, 12 ou 22 points géométriques (respectivement appelés décagones, dodécagones ou polygones).

Clés universelles et secret d’initiés qui vont bien au-delà de l’astrologie, pour embrasser les champs de la métaphysique (hypostases platoniciennes) et anthropologique (« Homme connais-toi toi-même et tu découvriras l’univers et les Dieux »)…

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