Comment pratiquer la magie en milieu urbain ?
Magie et sorcellerie sont des voies expérimentales dans lesquelles – en théorie – un ou des praticiens pourraient influer sur des personnes et leur devenir. Depuis des temps immémoriaux, de nombreux courants et écoles nous ont laissé des enseignements, fruits de leurs recherches et de leurs pratiques, effectuées, le plus souvent, dans la clandestinité. A travers cette hétérogénéité apparente, existe-t-il dénominateur commun ? Oui : la nature, le cosmos (certes, ce terme fait surtout penser au monde grec), les éléments comme « principes premiers », et socles pour tous praticiens.
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En France, aujourd’hui, quatre personnes sur cinq résident en ville (80% de la population), dès lors, comment adapter la pratique magique à un milieu urbain ?
Peut-on se dire « druide » ou « chaman » et vivre dans une grande ville ?
On assiste depuis une dizaine d’années, à un regain d’intérêt pour les cultes autour de la nature, de la fécondité, du « féminin sacré ». Au-delà du caractère adulescent et opportuniste (commercial) de ce phénomène - rappelons que si la critique est facile, l’art est toujours difficile, mais aussi que les futurs bons sorciers sont aussi sur les bans des WitchTok ou autre Instagram - plus sérieusement, sur un plan pratique et anthropologique : comment confectionner un autel dans une chambre exigüe ? Faire un feu ? Trouver de la bave de crapaud ou des ailes de chauve-souris ?
« On associe souvent l'image du sorcier avec la forêt, mais on oublie l’importance des rivières ! »
Shaël Eveningstar et Ginger vonFire abordent ici ces différentes questions, autant d’un point de vue pratique (créer son occultum, que faire de ses restes de cérémonie, trouve-t-on les mêmes énergies en ville qu'à la campagne) que théorique en distinguant bien les différents écoles (Wicca, Hoodoo, Santa Muerte etc.) que l'on peut trouver en France.
Un entretien passionnant, qui intéressera donc autant les praticiens que les théoriciens.