Entre Tao et Torah : points de vue kabbaliste et taoïste sur la question de la vie essentielle
Dès son premier inspire, son premier cri, et premier souffle, l’homme prend conscience de sa faiblesse et de la fragilité de la vie. Au-delà des mécanismes de préservation et de survie - plus ou moins conscients et archaïques – tant physiologiques que psychologiques – l’homme sage tente d’apaiser la mélancolie qu’engendrent ces interrogations, mais aussi, de s’affranchir de toute cette mécanicité. Si ces mutations « sont l’expression du vivant » et que sa place, son rôle sont « celui d’intercesseur entre Ciel et Terre » : comment inverser la réversibilité du cours fatal des choses ? Retourner à la source originelle de vie ? Retrouver cet embryon d’immortalité ?
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A travers cette interrogation commune sur la nature de cette « vie essentielle » Muriel Baryosher-Chemouny établit un continuum entre Tao et Torah, entre sinogrammes et lettres hébraïques.
Une convergence tant symbolique que philologique entre Tao et Kabbale, où tour-à-tour le Cœur-Esprit, le Souffle, l’Echelle, le Vase, le Calme, les Eaux expriment un même et universel langage. Celui où métaphore et métaphysique entrent en résonance dans une même énergie.
Taoïstes et kabbalistes s’accordent à penser que l’existence de l’homme prend les traits d’une dégradation progressive, qu’au fil du temps, son image est devenue incomplète. Qu’a t’il perdu de cette source originelle édénique, et ce processus est-il inéluctable ? Non, répondent-ils...
Muriel Baryosher-Chemouny nous démontre ici en termes simples et accessibles toute une gamme d’analogies entre le patriarche Jacob et les écrits de Tchouang-tseu, comment en Extrême-Orient les sages chinois se font « réceptacles des flux du Tao » et les kabbalistes « s’alignent sur les forces cosmiques et divines »…