Shaël, portrait d'un sorcier contemporain
« Etre sorcier en 2022 » : par quel chemin passe-t-on pour embrasser une telle vocation ? Quels services propose-t-on et pour quels résultats ? Il y a quelques temps, nous avons fait la rencontre de Shaël Eveningstar. Un nom qu’il a choisi en référence à l’étoile du soir autrement appelée Etoile du Berger, ou, Vénus. Sa pratique, mais aussi son regard à la fois acerbe et réaliste sur les nombreuses dérives du monde de l’occultisme (dans le meilleur des cas : New Age inoffensif mais crétin - et le pire : escroquerie, charlatanerie, mythomanie, voire abus sexuels) nous a séduit.
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Son bagage en philosophie tant grecque que contemporaine, allant de Parménide à Foucault, était aussi important, puisque, comme lui, nous pensons que philosophie et théologie sont indissociables. Même pour s’aventurer, comme il le fait, vers la pratique, la théurgie.
« Si, à cinquante ans, t’as pas rencontré ta flamme jumelle, c’est que t’as raté ta vie »
Shaël aime les voies directes, et ne mâche pas ses mots. Son regard sur le petit monde du new age mainstream est particulièrement saillant. Ainsi, à titre d’exemple, l’écrivaine coach en angélologie Doreen Virtue, le Château de Fougeret ou encore le concept nébuleux de flammes jumelles se font allégrement déconstruire. Démolir serait plus adéquat. Et si notre web-tv n’évoque d’habitude jamais ces sujets, les raisons sont à chercher du côté d’une cohérence tant éditoriale qu’éthique. Un soucis dont fait peu de cas l’immense majorité des éditeurs …
Shaël se place dans la lignée d’un Prométhée : transmettre la flamme divine aux hommes
Premier volet d’une série de quatre entretiens*, ce premier opus ne se limite pas, fort heureusement, à ces critiques liminaires.
Il pose les bases des trois autres interventions qui suivront : quelle est l’ambition du sorcier ? De quel matériel doit-il disposer ? Sa formation se fait-elle en groupe (Coven ?) ou en solo ? Quelle est la place et le rôle de l’égo dans la psychologie du sorcier ? Quid de sa lignée ?
Autant de questions qu’aura à cœur de répondre Shaël, cela tant sur un plan personnel, donc subjectif, que d’une manière générale.
Un entretien passionnant, et novateur, qui malgré une coloration quelque peu sulfureuse ne perdra jamais de vue cette ligne jaune : « servir, ou se servir ».
Nous, humains, n’avons-nous pas, tous, une dette envers Prométhée ?