Martinès et le cas des Philalèthes
Fondée par Savalette de Langes, garde général du Trésor Royal, la Respectable Loge des Amis Réunis dénommée "Collège des Philalèthes" eut comme ambition la constitution d'un ensemble d'archives et d'une bibliothèque afin de synthétiser toute la science maçonnique. Ce travail a aboutit à un rassemblement extraordinaire d'oeuvres dans lequel figuraient tous les grands classiques de l'Alchimie ainsi que des traités de magie et de théosophie.
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La curiosité des Philalèthes était sans limite, et certaines pratiques qu’ils ont répertoriées étaient pour le moins extravagantes. Ce fut le cas du kabbaliste Duchanteau et de sa conception toute "urinaire" des procédés alchimiques ou encore celui de Schroeffer, très actif dans toutes sortes d'opérations fantasmagoriques….
Dans leur volonté de constituer une encyclopédie de l'initiation, les Philalèthes s'intéressèrent, bien évidemment, aux élus coëns. On dénombra en leur possession trois exemplaires du manuscrit de Martinès de Pasqually "Le Traité de la Réintégration des Etres". L'un d'entre eux, de la main de Louis-Claude de Saint Martin daterait de la fin des années 1770.
A la vue des corrections que Saint-Martin fit sur la première version du texte, ce manuscrit semblerait d’ailleurs être un brouillon de travail, ce qui conférerait un éclairage nouveau sur la genèse du "traité de la réintégration".
A qui devons-nous la paternité des autres manuscrits ?
Eléments de réponse par Pierre Mollier, directeur des archives du Grand Orient de France, et d’Alain Marchiset, libraire expert à Paris, dans cette conférence publique de 45 minutes donnée lors du Colloque du Tricentenaire de Martinès de Pasqually organisé par l'Institut Eléazar et la revue Renaissance Traditionnelle.