La théurgie chez les Élus Coëns

« Ce qu’il a plu à Dieu de ne pas révéler aux hommes » a de tout temps intéressé - passionné même – certains hommes, mus par le désir de comprendre, observer ce qu’il se passe « de l’autre côté du miroir »... Druides, prêtres de l’antiquité, mages, thaumaturges, néoplatoniciens, kabbalistes : la liste de ces praticiens est longue ; leurs écrits et expériences riches d’enseignements. Plus près de nous, et dans un contexte purement chrétien, un certain Martinès de Pasqually* remit au goût du jour ces cultes primitifs en développant un rituel de magie cérémonielle : le culte des Élus Coëns.

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Coëns signifie prêtre, les influences de ce sacerdoce – nous sommes ici dans une voie sacerdotale, donc d’ordinations, et non d’initiations - proviennent explicitement du judaïsme et ses références de l’Ancien Testament. 

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Un sacerdoce coën judaïque, « culte primitif de l’ancien temps » en plein XVIIIème siècle, à Versailles !

Jean-Marc Vivenza établit ici la généalogie de la pensée et une critique des pratiques de « l'Ordre des Chevaliers maçons Élus Coëns de l'univers ».
Spécifiant tout d’abord les racines de leur cosmogonie, il aborde ensuite la spécificité de leur magie cérémonielle. Partant des plus classiques, la position des astres et du calendrier, les points cardinaux, les fumigations (dont certaines plantes psychotropiques), il n’omet pas de nous détailler certaines pratiques peu connues, et contraire à la bienséance. A savoir, à l’aide du couteau de cérémonie, le dépiautage minutieux d’une tête de chevreuil (ou d’agneau noir), fraichement immolé, suivie d’une crémation de ses organes : yeux, cervelle et langue...

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Invoquer les esprits démoniaques pour les soumettre puis les conjurer : magie blanche, ou grise ?

Par l’intermédiaire de ces rituels, les Élus Coëns cherchaient à entrer en contact avec le divin. Tout signe extérieur, toute perception sensorielle étaient pour eux une manifestation de la « Chose » divine, comme ils la nommaient. Une manifestation qui tenait lieu d’encouragement.

Entrer en contact avec ces forces intermédiaires, afin d’œuvrer à la Réconciliation entre les hommes et le « Divin Réparateur » nécessite-t-il un tel cérémonial?

« Comment, Maître, faut-il vraiment tout cela pour prier Dieu ? ». **

* (1727-1774), rappelons que les deux principaux contemporains de Pasqually, proches puis dis-continuateurs de lui se nomment Jean-Baptiste Willermoz (cf. le Rite Ecossais Rectifié) et Louis-Claude de Saint-Martin (cf. le Martinisme)

** question que Louis-Claude de Saint-Martin, dans ses jeunes années, adressa à Pasqually, dont il était alors le secrétaire

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