Dogme et rituel de la Golden Dawn
L’ordre de la Golden Dawn (« Aube Dorée » en français) naquit à Londres à la fin du XIXème siècle. Influencé à la fois par le rosicrucianisme, la théosophie d’Helena Blavatsky, la kabbale et l’hermétisme, le souhait de ses fondateurs était de créer « une société discrète » travaillant pour l’évolution spirituelle de l’homme. Bien vite, des artistes de renom rejoignirent les rangs de la Golden Dawn, et cette volonté initiale de « discrétion » fut contrecarrée. Cette exposition, inattendue, s’accompagna comme souvent d’un « mauvais œil » et avec lui son lot d’infatuation d’égos, de lutte de pouvoirs et de crises fratricides.
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Ainsi, après moins de vingt années d’existence, l’ordre de la Golden Dawn se disloqua.
La magie, c’est « l’art de créer des changements », en accord avec « la volonté »…
Plus d’un siècle s’est écoulé, et il se trouve qu’encore, de nos jours, des ouvrages paraissent sur cet ordre et ses enseignements. Quelles sont donc les raisons d’une telle longévité ?
Nous avons souhaité poser directement la question à Philippe Pissier et Matthieu Frécon qui viennent de republier cette année « Dogme et rituel de la Golden Dawn » (Alliance Magique, nouvelle édition, 2017).
Considérés comme « pierre angulaire de nombreuses traditions ésotériques occidentales modernes », ces enseignements formeraient, selon eux, le B-à-BA pour tous les adeptes de magie pratique.
A travers ce livre, leur ambition est non seulement de fournir la plupart des clefs du « système » de la Golden Dawn mais aussi – et nous saluons leur franchise - de donner la possibilité à tous ses étudiants d’éviter de passer par les groupes officiels, puisque ceux-ci se révèlent parfois « toxiques ».
Ainsi au cours de cet échange très direct et spontané, nos deux intervenants seront invités à expliquer des points très précis, et pratiques, de leurs rituels. Si tous deux défendent l’idée selon laquelle, avant de pratiquer quoique ce soit dans ce domaine, un niveau élevé de connaissance théorique est vivement souhaitable, ils soulignent néanmoins la difficulté de répondre avec certitude à la question :
cet « art de créer des changements », cette « volonté », sont-ils le résultat d’une objectivisation de notre inconscient personnel ou bien sont-ils extérieurs à nous ?
Une question épineuse, insoluble même, car elle ouvre la porte à l'Ombre, aux Démons, Alliés et Anges gardiens ; des « entités » avec lesquelles toute formulation trop simpliste n'est qu'idôlatrie ou propagande.
Un échange rare donc, reflet d’un exercice dangereux, où l’homme, au péril de sa santé mentale (voire même physique) refuse sa condition de « subordonné de Dieu », lui préférant une voie de libération, et luttant avec courage contre « l’abêtissement » et « l’infantilisation » de ses semblables…
Souhaitez-vous ainsi découvrir ce que certains pourraient hâtivement taxer « d’occultisme de la belle époque » et au contraire découvrir en quoi, cet enseignement parle, peut-être plus encore aujourd’hui qu’hier, à notre époque contemporaine ?