L'astrologie hellénistique en pratique
Quelles raisons peuvent nous amener à étudier une astrologie qui vit le jour entre les règnes d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre (4ème et 1er siècle av. J.-C.), et dans quelle mesure cette ancienne grammaire céleste peut-elle modifier notre regard sur l’astrologie moderne, humaniste, si prévalente aujourd’hui ? Caroline Moye, qui vit entre l’Amérique latine et la France, s’est spécialisée dans l’étude de l’astrologie hellénistique, et, justement, cette astrologie bénéficie depuis une trentaine d’années, dans les pays anglo-saxons et hispanophones, d’un fort regain d’intérêt.
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Elle nous éclaire ici, dans une approche très pratique, sur les bases de cette astrologie encore trop peu connue en France. Pour preuve : les livres écrits sur ce sujet ne sont pas encore traduits en français….
« La Maison I, aussi appelée Ascendant, c’est moi, mon souffle et pneuma. Et toutes les maisons qui suivent de II à XII : c‘est ce qui m’arrive… » Une lecture radicalement différente de l’astrologie humaniste qui aborde le zodiaque dans son intégralité et sa circularité.
Après un bref rappel des grands noms de cette astrologie (qui s’étalent sur plus de mille ans) : le grec Ptolémée, 2ème siècle ap J.-C., le grec Vettius Valens, 2ème siècle ap. J.-C., le romain Firmicus Maternus , 4ème siècle ap. J.-C. puis l’arabe Abou Ma'shar 9ème siècle ap J.-C., Caroline Moye articulera son exposé en trois parties : (1) le zodiaque et ses trois fonctions, (2) les Maisons et leurs significations anciennes puis (3) les Aspects, ou comment les Planètes « témoignent » les unes aux autres et où la géométrie « constitue l’organisation sous-jacente de tout ce système ».
On y apprendra ainsi que Mercure était « en joie » en Maison I (et non Mars, actuellement). Que la Lune Séléné était en domicile en Maison III (et non la IV actuelle) saluant son frère Soleil Hélios en face d’elle, en IX (et non la V actuelle).
Une « équipe de jour » (Soleil, Jupiter et Saturne, Maisons VII à XII) se conjuguait ainsi harmonieusement (cosmos signifie harmonie en grec) à une « équipe de nuit » (Lune, Mars et Vénus, et Maisons I à VI) à l’image de la succession et complémentarité du jour et de la nuit…
Caroline évoquera aussi notamment l’importance des angles (« les aspects ») depuis l’Ascendant (Maison I, « moi, mon souffle») et la question des bonnes ou mauvaises influences. Ainsi les bons génies (daimôn) s’ils sont en trigone (multiple de trois 120°, exemple : la Maison V, observée depuis la I) seront dans une situation favorable, tandis que les autres aspects dissonants, (multiple de deux ou en quinconce, ici 150°, exemple : la Maison VI vue depuis la I) bénéficieront de moins de favorabilité…
Souhaitez-vous découvrir ce langage symbolique, peu connu, et cette sagesse antique, où les contemporains de cette époque aspiraient à une vie bonne, en alignement avec leurs Dieux et leurs ancêtres ?