Astrologie, géopolitique et psychologie : André Barbault, un précurseur
La rationalité actuelle, et son parangon nommé « scientisme », ignore l’Esprit de l’homme et ses capacités intuitives : en plus de les ignorer, elle les exclue. Cette affirmation n’est pas issue de la bouche d’un poète, ou d’un ermite reclus dans sa caverne. Non, on l’a doit à Daniel Verney, polytechnicien. Cet homme, féru de mathématiques et de philosophie, a côtoyé les grandes figures de la métaphysique et de l’ésotérisme contemporains. Parmi ceux-ci : Rhumelius (nom mystique, et alchimique, d’Armand Barbault), Jean Carteret et Raymond Abellio.
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Dans cette allocution* hommage à l’astrologue André Barbault, Daniel Verney salue le courage et l’immense travail de prospectiviste qu’André Barbault (1921-2019) a effectué en vue de rattacher l’astrologie à des faits tangibles et mesurables : la géopolitique et la psychanalyse freudienne.
« Le travail et l’héritage d’André Barbault s’inscrivent dans le nouveau paradigme de la connaissance, celui du cycle Neptune-Pluton : il s’est ouvert à la fin du XIXème siècle et va durer cinq siècles… »
Tenter de systématiser « le fait astrologique », c’est-à-dire classifier l’influence des planètes et des éléments sur la personnalité, et le devenir, de chacun, a été anticipé, sur un plan statistique, par certains astrologues. Citons les exemples de Paul Choisnard, Michel Gauquelin et Claire Santagostini.
Avec l’apparition des ordinateurs et logiciels, accompagnée de « l’affinage » des algorithmes, André Barbault s‘est littéralement emparé, en bon uranien, de ces formidables outils, alors émergents.
Depuis cinquante ans, les sciences dures, l’économie, nos propres foyers ont aussi embrassé ces outils, mais dans une approche principalement quantitative, ou la performance et la reproductibilité sont privilégiées. Quant est-il de l’homme, et des sciences humaines improprement appelées « molles » ? Sort-il grandi de cette évolution ou au contraire appauvri, enchainé ?
Daniel Verney voit dans ces balbutiements, par nature maladroits, les premiers pas vers la réalisation d’un nouveau paradigme civilisationnel : celui de la Connaissance avec un « C » majuscule. Les décades que nous venons de traverser ne représentent qu’une phase préliminaire au cours de laquelle la compétition laissera place à l’harmonie ; la robotique sera domptée pour un regain de libertés et où cette course au progrès délaissera la matérialité pour servir les sciences de l’Esprit…
* Daniel Verney ayant été retenu à la dernière minute, son texte est lu par Solange de Mailly Nesle et Yves Lenoble.
Remerciements à l’école d’astrologie Agapé, organisatrice de ce mémorable colloque.