De l’évidence des liens entre psychanalyse et symboles astrologiques
Freud est le père de la psychanalyse. Cette pratique thérapeutique repose sur un postulat nommé « déterminisme psychique » ; déterminisme selon lequel toute idée se présentant à notre esprit, ainsi que tous nos actes, n’ont rien d’arbitraire. Tous deux sont porteurs d’un sens, d’une origine, que l'exploration de l'Inconscient permet de mettre au jour. Ainsi, la narration de notre enfance, la voie de nos rêves, nos actes manqués ou associations d’idées constituent autant d’indices que le psychanalyste mettra à profit afin d’approcher notre « redoutable » ou, du moins, insaisissable Inconscient.
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Si le psychiatre est habilité à se servir d’une clef nommée « interprétation des rêves », en vertu de quelle avanie intellectuelle s’interdirait-il d’utiliser une autre clef nommée « influences planétaires » ? La Lune ne représente-elle pas la Clef des Songes, d’ailleurs, sur un plan symbolique ?
L’astrologie, mamie exfiltrée du club très select (un tantinet arrogant) des jeunes « sciences humaines ».
Dans cette intervention-hommage, Solange de Mailly Nesle nous rappelle l’ambition qu’eue André Barbault, sans relâche, de bâtir un pont entre psychanalyse et astrologie.
Depuis son retentissant ouvrage « De la psychanalyse à l’astrologie » (Ed. Seuil), paru en 1961, infirmant totalement les allégations de l’astronome Paul Courdec (« Que sais-je ? L’astrologie », Ed. P.U.F., 1951) qui affirmait « les traités d’astrologie n’ont pas évolué depuis la Renaissance », jusqu’à ses dernières recherches en astro-psychologie, Solange de Mailly Nesle nous brosse ici un panorama exhaustif des liens qui unissent les astres à la psyché humaine.
Une méthodologie qui vise, elle-aussi, à faire émerger les forces profondes qui sous-tendent chaque individu et passe, elle–aussi, par l’étude des symboles.
A l’instar d’un autre « André », Breton* en l’occurrence, qui marqua aussi, durablement, son époque : André Barbault chercha à tisser des liens avec les psychanalystes freudiens.
Contre toute attente, ce sont les analystes jungiens qui l’ont principalement accueilli, et à bras ouverts.
Amis freudiens, rappelez-vous l’adage : « ne jamais dire fontaine, je ne boirai pas de ton eau » ! Déterminisme, quand tu nous tiens…
* les deux hommes se sont lus et écrits, mais ne se sont jamais rencontrés (source : Fabrice Pascaud).