Sens et symboles des messages du corps
Nous vivons une époque paradoxale, à plus d’un titre. D’un côté le fait religieux nous apparait de plus en plus comme archaïque et d’un autre côté la quête de sens, l’appétence pour cet "au-delà de la Porte des Hommes" n’a jamais été aussi intense, ni aussi présente dans nos médias. Olivier Soulier est médecin, homéopathe, acupuncteur, conférencier et écrivain. Depuis vingt ans il travaille sur l’origine des maladies, notamment la sclérose en plaque.
Dans cet entretien, mené par Florence Quentin, Olivier Soulier se propose de nous emmener dans une approche plus approfondie de la médecine : comprendre sa vocation, ses symboles…. Il osera même une sorte d’élargissement de perspective allant puiser des citations dans les grands textes de la Tradition : Ancien Testament, Nouveau Testament, Bhagavad Ghita.
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Pour notre intervenant la lecture de ces "grands livres" constituent une possible médecine de l’âme, et de l’esprit.
Soma, Psyché, Noos
La médecine allopathique (médecine qui se limite à un rôle palliatif : lutter contre une maladie, administrer des substances en vue de guérir) ne considère que le corps / soma.
Elle représente un premier niveau lecture de la médecine, niveau qui est le plus largement représenté dans notre société. Un second niveau de lecture aborde l’étude de la psychosomatique, c’est-à-dire ce lien entre la vie d’un malade, ses émotions, et sa maladie.
Est-il utile de rappeler que ce second niveau de lecture, qui devient pourtant de plus en plus admis et reconnu, continue de subir les salves des tenants du seul et absolu "premier niveau allopathique" ? Pour sa part, Olivier Soulier nous invite à envisager un troisième niveau de lecture :
Vers une médecine spirituelle
Olivier Soulier nous rappelle quels sont les trois grands mystères pour l’homme. Premièrement, le "zéro". Comment ce point arbitraire, déterminé par "on-ne-sait-qui", au demeurant totalement "vide", peut-il constituer un socle pour l’édification de toute une pensée, mathématique ou métaphysique ?
Deuxième mystère : la croyance en Dieu, et les différentes formes que peuvent prendre sa manifestation à l’instar de la descente des archétypes tels que définis par Carl-Gustav Jung.
Troisième mystère : l’origine de l’ADN, cette molécule représentée sous la forme d’une double hélice. Annick de Souzenelle aime rappeler la troublante similitude entre les mots ADN et Adonaï (l’un des noms de Dieu en hébreu).
Pour Olivier Soulier d’ajouter "la génétique représente l’essence de l’Être et sous toute vraisemblance, nos chromosomes n’en sont pas à leur première incarnation !....".
Il est curieux de constater que dans chacun des trois mystères soulevés-ci-dessus, il soit fait mention à trois reprises de "Dieu" puisque Dieu, Vide ou Adonaï sont trois termes qui représentent soit un anagramme, soit une traduction.
Quel est l’enjeu de cette médecine? Le point crucial, ce "carrefour" demeure cette mystérieuse articulation, ce dialogue invisible entre notre corps, notre âme et notre esprit : au-delà du déterminisme génétique, de nos conditionnements familiaux ou transgénérationnels : comment interpréter ces messages ? Quelle en est leur source ?
Elément de réponse d’Olivier Soulier qui pense que l’époque actuelle est prête à un "réalignement" de ces différents niveaux de lecture, et de la nécessaire complémentarité de ces approches.