Les inhabitudes domestiques – anthropologie du poltergeist
Dans les maisons qu’ils hantent, les poltergeists se manifestent par un grand chamboulement des intérieurs et par une série d’agressions de leurs occupants. Des meubles sont renversés, des objets sont brisés, des projectiles visent sans cesse les membres épuisés de la maisonnée. Est-il question de morts dans ces récits de hantise ?
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C’est encore moins clair que dans d’autres cas d’apparitions, où des silhouettes ambiguës se présentent dans les couloirs sombres face à des résidents mis en demeure (littéralement) de revisiter l’histoire insoupçonnée de leur maison.
Qui est responsable des affaires de poltergeists ?
Qui est responsable des affaires de poltergeists ? Demande Grégory Delapace. C’est la question qui obsède les habitants des maisons où ils surviennent. S’agit-il d’un esprit à l’ontologie obscure ? de réseaux souterrains hydrauliques ou électriques dont l’action invisible affecte la maison ? ou des agissements irrépressibles d’une jeune personne instable et perturbée, comme on le suspecte souvent ?
On ne sait décider, et la réponse reste suspendue entre les événements plurivoques qui agitent le foyer. Il s’agira lors de cette séance de revenir sur quelques enquêtes menées en Angleterre, dans les années 1920, par une représentante de la Society for Psychical Research – Eve Brackenbury – sur des cas de poltergeist. En examinant ce que ces événements font aux habitudes domestiques, Grégory Delaplace, anthropologue, proposera d’envisager ces « affaires » à partir des situations de querelle dont elles semblent émerger, ou auxquelles elles paraissent donner corps.
Merci à l’IMI, Institut Métapsychique International, pour son accueil et organisation.