La lune et les mégalithes du Morbihan
L’électricité a permis à l’homme moderne de s’affranchir des contraintes liées au rythme du soleil et de la lune, du jour et de la nuit. Or pour les hommes du néolithique, ces deux astres (dont la taille est comparable si on les observe depuis la terre) revêtaient une importance fondamentale : ils rythmaient non seulement leur existence mais aussi leur complémentarité était perçue comme source de vie. A l’imperturbabilité du rayonnement du soleil s’associait la reine de la nuit, changeante, difficilement observable et qui venait, parfois le jour, effectuer sa danse dans le ciel. De cette polarité entre le fixe et le changeant (l’action et la réflexion) nos anciens ont pu tirer les premiers enseignements des lois de la nature, du cosmos, et comprendre pourquoi l’être humain était voué à la dualité.
abonnez-vous pour un accès à tout le catalogue !
A l’instar de ces deux astres qui semblent se chercher dans le ciel, l’humanité pour croître a besoin de la réunion de ses deux polarités : féminines et masculines.
Howard Crowhurst nous emmène ici dans un voyage en archéoastronomie, à travers les dolmens, quadrilatères, cromlechs du golfe du Morbihan et plus particulièrement ceux de la baie de Quiberon. Il nous démontre la précision et le symbolisme lunaire attaché à chaque mégalithe. En effet, en fonction de cycles de 18,6 années espaçant une déclinaison lunaire maximale (« lune basse » photographiée récemment en 2006 à l’équinoxe de printemps) et une déclinaison minimale, les hommes du néolithique ont disposé ces gigantesques « cathèdres » afin d’observer et honorer ces phénomènes astronomiques.
Notre monde moderne (encore une fois grâce à l’électricité !) a transformé les ombres projetées sur la caverne qu’évoquait Platon en « lanterne magique » puis cinématographe. Il y a deux mille ans, Aristote conférait aussi ses lettres de noblesse à la dramaturgie. A cette époque, toute forme d’expression théâtrale touchait aux mystères sacrés… mais quatre mille ans avant Aristote, déjà, nos anciens théâtralisaient eux-aussi les mystères de l’univers : dans une union céleste du Soleil et de la Lune. Points de comédiens ni de texte, juste une danse cosmique de ces deux astres autour de leurs édifices ….
Qui osera donc à présent prétendre que les hommes préhistoriques du néolithique étaient dénués de toute spiritualité et n’étaient que des chasseurs cueilleurs devenus sédentaires pour s’adonner à l’élevage et à l’agriculture? N’est-ce pas, là encore, une interprétation réductrice (trop chrétienne ?) de notre passé qui se révèle grâce à des chercheurs comme Howard Crowhurst, Robin Heath ou Alexander Thom beaucoup plus riche que ce que l’on apprend dans les manuels scolaires ?
Ces constructions de pierre forment-elles un héritage dont le testament devrait rappeler aux hommes que leur avenir est indissociablement lié aux cycles du cosmos et de la Nature ?
Réponse de Howard Crowhurst dans cet exposé de 71 minutes filmé à Plouharnel.
---------------------------------------------------
Sans aucun lien apparent, nous ne résistons pas au plaisir de vous rappeler les paroles de la chanson de Charles Trenet « le Soleil et la Lune » (Paroles et Musique: Charles Trenet © - 1939).
Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Quand j'attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chats tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats de ces chats qui s'ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà...
Refrain:
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui...
Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C'est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en chœur
(Refrain)
Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
Il s'efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s'en va n'importe où
Cherchez-le il est un peu partout...
(Refrain)