Le tombeau des ducs de Bretagne : une visite alchimique
Admiré par Stendhal et Victor Hugo, commenté en 1929 par l’énigmatique Fulcanelli : le tombeau des ducs de Bretagne (1507) n’est pas un monument funéraire comme les autres. Réalisé selon les plans de l’alchimiste Jean Perréal, il semble que le message dont il soit porteur ait traversé les âges, et placerait l’union des ténèbres à la lumière, du masculin et du féminin comme ultime but de notre brève incarnation sur Terre.
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Une philosophie d’essence hermétique, qui vise à allier, à travers ce couple, le temps court du « ici et maintenant » au temps long : celui de l’immortalité.
Unir et non diviser : le défi de l’œuvre alchimique
Ainsi, ces deux gisants, entourés des quatre vertus cardinales, soutenus en contrebas des douze apôtres formeraient une monade aérienne, une axialité que Thomas Grison s’attache à présenter sous les traits d'un christ androgyne... Une sorte de mariage céleste que certains nomment hiérogamie.
Allier les énergies de la Terre à celles du Ciel
A travers ce couple royal, ces arabesques, ces trois couleurs, ces quatre règnes, cette Justice (glaive et balance), cette Prudence (jeune femme et vieil homme à la fois), cette Force (énergies chtoniennes dragonnesque) et cette Tempérance (maitrise de la bride) souhaitez-vous allez à la découverte de la quintessence de ces « noces chymiques » ?
Eléments de réponse par Thomas Grison, interviewé par Caroline Chabot.