Réincarnation et métempsycose
Quelle différence faire entre la réincarnation, la métempsycose et quels sont leurs liens avec la médiumnité et la réminiscence ? Si la réincarnation représente la transmigration de l’âme humaine à un autre humain, la métempsychose, elle, considère la possibilité d’une transmigration de l’âme humaine à un autre règne : minéral, végétal ou animal. A la lumière de faits troublants (par ex « Le Fantôme du Trianon », étudié entre autre par Robert Amadou) mais aussi de citations extraites de l’Ancien et Nouveau Testament, Jean-Pierre Bonnerot nous apprend que:
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- contrairement à certaines idées reçues, la notion de réincarnation n’a jamais été condamnée par aucun concile chrétien
- son existence est d’ailleurs implicitement confirmée par les textes anciens, notamment le passage concernant « l’aveugle de naissance » dans l’Evangile selon Jean (9:1 à 9:3)
- à la notion de « Karma », en Orient, correspond en occident chrétien celle de « réparation » telle que François d’Assise (1182-1226) l’a incarnée. Jakob Böhme ne qualifiait-il pas le Christ de « Réparateur » ?
- si l’église latine a occulté cette question, c’est parce que croire à la possibilité de plusieurs incarnations successives fragilise nécessairement toute forme d’autorité temporelle
Ainsi à travers ce sujet passionnant se pose la question du rapport à l’Espace-Temps.
Selon l’auteur, le passé, le présent et le futur ne sont qu’illusions : nous vivons dans un Eternel Présent. Le monde manifesté et à travers celui-ci la condition humaine est comparable à un grand immeuble. La vie telle que nous l’a percevons n’est qu’une pièce, que nous pouvons quitter pour rejoindre les âmes défuntes. Et de citer le marquis de Saint-Yves d’Alveydre évoquant « la bataille des âmes à vouloir s’incarner ».
En conclusion Jean-Pierre Bonnerot nous invite à méditer sur la pensée du poète mystique Saadi : « Quand tu es né, tu pleurais, et tout le monde riait autour de toi… conduis ta vie de telle sorte que quand tu meurs, tu ries, et qu’autour de toi, tout le monde pleure … »