Du spirituel dans l’art contemporain ?
En 1910, Vassily Kandinsky fut sommé de s’expliquer sur les finalités de l’art abstrait dont il était l’un des précurseurs et qui était alors l’objet de nombreuses attaques.
Sa réponse prit la forme d’un manifeste :
« Du spirituel dans l’Art » où l’artiste établit que tout homme est mû par une nécessité intérieure : une prise de contact de l’âme humaine avec la forme et les couleurs.
Un siècle plus tard, Eliane Burnet, sous forme de clin d’œil à Kandinsky, se livre à un courageux et controversable exercice d’équilibriste: apporter une justification ontologique, spirituelle, à l’art contemporain.
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Les critiques d’art actuels seraient-ils ainsi des « cyclopes paralytiques » (expression de Picasso) incapables de voir une œuvre d’art avec leurs deux yeux, de s’y mouvoir, et de laisser pénétrer leur âme, leur esprit ?
Notre culture serait-elle profondément mono sémantique (un mot = une chose = un sens), terreau d’une vision dualiste, qui reste obtus à toute forme de sublimation du réel et dont le résultat serait la culture du mainstream :
abrutissement généralisé destiné au plus grand-nombre ?
Quelle acceptation réserve donc notre société désacralisée à ses avant-gardes en général et à sa contre-culture en particulier ?
Sommes nous en présence d’un élan spirituel, vertical, ou bien d’un nivellement horizontal réduit à une simple provocation artistique, de "plan de communication" en réponse à cette culture du mainstream ?
Retrouve-t-on dans l’art contemporain ce profond désir spirituel que Vassily Kandinsky appelait la nécessité intérieure et qu’il tenait comme principe essentiel à l’art ?
A vous de vous faire une idée dans cette vidéo de 51 min filmée au Collège des Bernardins dans le cadre d’un hommage au Peintre T'ANG HAYWEN organisé par Madame Hélène de Laguérie.