Le Pèlerinage de Vie Humaine 1/2 par Paule Amblard
"Le symbole est une fenêtre sur l’invisible" nous-dit Paule Amblard, et assurément, le songe constitue une clef pour ouvrir cette fenêtre et tenter le passage vers l’invisible !…. Le rêve, les anges, les symboles étaient des figures omniprésentes dans la littérature et l’inconscient du moyen-âge. Certes l’imprimerie n’existait pas encore, la psychologie non plus, mais malgré cela de nombreux textes témoignent de cette inextinguible soif à la transcendance qui animait les hommes de cette époque. Citons le Roman de la Rose (XIIIème), Le Pèlerinage de Vie Humaine (XIVème), la Divine Comédie (XVème), Le Songe de Poliphile (XVème) : autant de "best-sellers" qui distillent tous un enseignement. Un enseignement "onirique", si l’on se place passivement du côté des commentateurs, ou bien "initiatique" si on se met dans l’action et que l’on a compris que ces symboles sont opératifs…
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Dans ces deux films (53 min et 48 min), Paule Amblard nous narre, livre en main et images à l’appui, ce message du ciel que reçu le moine Guillaume de Digulleville lors d’un songe : la queste de cette Jérusalem céleste visualisée et idéalisée par ce jeune pèlerin.
Ce jeune pèlerin, c’est nous !
Rédigé et dessiné en 1370, ce grimoire constitue une sorte de testament, un message aux survivants et générations futures, cela dans un contexte apocalyptique, où les guerres, la famine et les épidémies sévissaient. Imaginez, à cette époque, un homme sur trois mourrait de la peste... Un testament qui nous invite à croire aux songes, à quitter notre attachement à la matière et à nous recentrer.
Le calice et la voie du cœur
Les enseignements de ce livre sont multiples mais s’il fallait les condenser en un seul, il serait peut-être le suivant, à l’image de ce petit vase souvent porté sur le cœur : il faut savoir se faire vide pour pouvoir accueillir "ce" quelque chose… Ce quoi ? Cette ouverture, cette élévation qui nous dépouille de tout attachement à la matière, ce cœur qui s’ouvre, écoute et perçoit au-delà du sens naturaliste. Cette acceptation de la mort et ce retour en enfance. Redevenir enfant ne signifie pas infantile, au contraire, il s’agit de retrouver cette pureté, cette nudité, cette spontanéité, cette confiance d’enfant. Une confiance d’être aimé par le ciel, être dans l’acceptation et non dans la réaction.
Guérir pour se transformer
En liminaire de l’affirmation bien connue "quand l’élève est prêt, le Maître se présente", Paule Amblard nous invite ici à "veiller avant que le Maître ne vienne". Cet état de veille, d’attention, proche de celui du guerrier (le combat est d’abord intérieur, et contre soi-même !) se situe aux antipodes des innombrables sollicitations dont notre monde moderne se délecte….
"Ce livre est magique : lorsqu’on l’a ouvert, il ne se referme jamais" nous confie Paule Amblard.
Souhaitez-vous lever le voile sur cette énigme ?
Trouver cette fameuse clef du cheminement ?