Barbey d'Aurevilly et la poétique de l'invisible
Convaincu qu'une transcendance double le réel, Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889), romancier, poète, dandy et polémiste, fut particulièrement sensible aux traces du surnaturel dans le quotidien. La présence de l'invisible — qui apparait dès lors comme une catégorie esthétique à part entière, est l'une des manifestations scripturales de ce principe.
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Procédant d'un constat de l'illisibilité des signes tangibles, l’objectif de Pascale Auraix-Jonchière est de questionner les formes et enjeux de cet invisible dans les fictions narratives, sous la double espèce de la spectralité et de l'innommable.
Quand l’invisible frappe à la porte du visible : trente années d’évolution, de 1852 à 1882.
L’hypothèse de Pascale Auraix-Jonchière est que les trois romans phares de Barbey que sont :
L'Ensorcelée (paru en 1852),
Un prêtre marié (1865) « grand roman métaphysique » qui explore les thèmes de la passion de la sorcellerie, et du conflit entre l'ancien régime et la nouvelle société.
Une histoire sans nom (1882), qui fut un véritable succès, tout comme Les Diaboliques
correspondent à trois étapes d'une poétique dont les enjeux évoluent et se précisent….
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Exposé issu du colloque : Raconter et montrer l'Invisible à la croisée de la littérature, des arts de la scène et du cinéma (1850-1930), août 2024. Direction scientifique : Julie Anselmini, Yann Calvet et José Moure. Réalisé avec le soutien de :
• UFR "Humanités et Sciences Sociales" (HSS) | Université de Caen Normandie
• Laboratoire "Lettres, Arts du Spectacle, Langues Romanes" (LASLAR - UR 4256) | Université de Caen Normandie
• Institut "Arts Créations Théories Esthétique" (ACTE - UR 7539) | Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• Caen la mer Normandie