Liminaire à la mystique et aux arts
"La mystique inaugure une langue qui parcourt les siècles, les croyances et les cultures !" nous indique Lydie Parisse…. "Pourtant les œuvres littéraires des auteurs mystiques sont peu étudiées pour leur valeur intrinsèquement littéraire" regrette-t-elle. L’influence de la mystique sur la littérature ou le théâtre est en effet considérable : Thérèse D’Avila sur Barbey d’Aurevilly, Ludivine de Schiedam sur Huysmans, Ruysbroeck sur Maeterlink, Angèle de Foligno sur Léon Bloy, Simone Weil sur Albert Camus, Giordano Bruno et Nicolas de Cues sur Samuel Beckett ou plus récemment Jeanne Guyon sur Valère Novarina.
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Quelles sont les raisons de cet ostracisme ? "Il y a deux préjugés - qu’il faut dénoncer - quand on étudie la mystique, il y a d’une part l’image prétendument névrotique que des médecins comme Charcot ou Freud lui ont fallacieusement apposée ; d’autre part, il y a cette indécrottable association « d’antihumanisme » ou de « réac’ de droite" que le XIXème puis le XXème siècle lui ont injustement accolées.
Pour Lydie Parisse, la mystique se situe aux marges des croyances, elle dépasse donc sa première interprétation littérale de dévotion religieuse pour embrasser un second niveau d’interprétation : celui de l’anthropologie, comme fond commun de l’humanité (l'expérience mystique), et celui de l'esthétique et de la poétique...
Souhaitez-vous découvrir comment la mystique a influencé les arts de la représentation: théâtre, poésie, cinéma, et arts plastiques ?
Qu’est-ce que le rapport au texte et à l'intertexte mystiques?
Eléments de réponse de Lydie Parisse dans ce court liminaire introductif au colloque « Discours mystique et sa représentation dans les arts au XIXème siècle » dont elle est l’organisatrice. Enregistrement effectué à Toulouse, à l’Université du Mirail.