Chomo, l’Ange de la Forêt
« Je suis l’Ange du dernier cri poussé vers le Ciel ! ». Cette phrase, Roger Chomeaux¹ la répétait avec plaisir à ses amis, ainsi qu’aux visiteurs qui osaient s’aventurer dans son ermitage, perdu en pleine forêt de Fontainebleau. Etrange personnage que cet artiste inclassable, qui, fuyant ses premiers signes de notoriété² dans les années 60, décida de quitter la civilisation pour s’isoler en pleine forêt… Trente-neuf années passées en pleine nature, proche des éléments, qu’un premier regard, hâtif, qualifierait de simple « retrait du monde » ou encore d‘expérience d’Art Total. La réalité est beaucoup plus profonde que cela !
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En effet, à écouter ceux qui ont connu Chomo, et lu ses écrits, ils dépeignent un homme mû par un questionnement spirituel, viscéral. Et de chaque instant.
Chomo, plus qu’un artiste : un druide, un chamane qui a recherché l’inspire du Monde.
Laurent del Bianco (médium et numérologue) l’a beaucoup fréquenté dans les années 85-90 ; Amélie Danchin qui « lui doit » sa naissance ; l’auteur Zéphir, qui a écrit une BD, Le Grand Combat³ s’inspirant de la vie de Chomo ; et Aurélien Demaison, spécialiste de l’histoire de l’art occultée nous donnent ici la vision qu’ils ont de ce créateur si transversal. Et notamment du lien si particulier qu’il entretint avec sa création…
Une lecture métaphysique de cet artiste, dans toute sa verticalité, lui qui est parvenu à animer la matière : concept clef de l’alchimie mais aussi de l’art primitif.
Quelles sont les forces qui guident mon inspiration, ma main, mon burin ? Laurent del Bianco nous confie que Chomo dialoguait avec de nombreux anges, et entités.
Le matin (« l’Ange du Matin »), le soir (« l’Ange du Soir »), et même pendant la nuit : il dialogait avec elles… Ensuite, Chomo lisait leurs messages à Laurent. Une belle amitié, que l’on peut qualifier de « médiumnique », a uni ces deux hommes.
« L’art n’est pas à vendre ! Est-ce qu’une mère vend ses enfants ? »
Nos quatre intervenants, accompagnés d’Anicée Dautref et de Fabrice Azzolin tentent de nous faire découvrir les lignes, saillantes, de cet homme des bois.
Lui, qui a systématiquement refusé de vendre une de ses œuvres et qui inscrivit sur sa cheminée la phrase : « Quelle empreinte auras-tu laissé sur la terre, pour que ton Dieu soit content »…
A méditer.
¹ surnommé « Chomo », 1907-1999
² son exposition des Bois Brûlés à la Galerie Jean Camoin, attira le tout-Paris, en 1960 : Breton, Dali, Cocteau…
³ Ed. Futuropolis,