Le Tarot de Viéville, un tarot alchimique ?
"Le Diable se cache souvent dans les détails", allez-vous certainement penser en entendant Patrick Coq nous présenter avec minutie, et passion, son tarot préféré : celui de Viéville. Imaginé sous la Régence, en 1650, ce tarot est l’un des deux seuls tarots parisiens connus. Sa spécificité : les lames ne portent pas de nom et par rapport au standard qu’est devenu le tarot de Marseille (de Grimaud): ses figures sont plus libres et l’ordre sensiblement différent.
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"Tarot de Marseille" versus "tarot de Paris" ? Au-delà de la forme et des images sur quoi reposent leurs différences?
Patrick Coq a longuement étudié le tarot de Marseille, et les raisons qui l’ont poussé à lui préférer le tarot de Viéville c’est "sa grande cohérence globale". Selon lui, l’absence de nom permet une interprétation plus nuancée ("nommer c’est enfermer") et de surcroit, les arcanes mineurs fourmillant de détails, leur lecture devient claire et aisée. Ces dernières se transforment ainsi, et dans ce jeu, en de fidèles alliés dans l’interprétation. Car, selon Patrick, "trop souvent, dans les autres jeux, les arcanes mineurs sont incompréhensibles, trop sibyllines ...".
Le Tarot comme un vecteur de "substance graphique cosmologique"
Souhaitez-vous comprendre pourquoi "l’Ermite" a pris la place du "Fou" ? "La Foudre" celle de la "Maison-Dieu" ? Pourquoi "Le Pendu" apparait inversé, comme s’il était en lévitation ? A quoi correspondent les treize flammèches de l’Arcane XX ?
Interviewé par Kévin Meunier (tarologue) et avec la complicité de Charles Imbert (spécialiste des sources historiques du Tarot), Patrick Coq nous donne ici à découvrir et à aimer ce jeu de Tarot, atypique, et alchimique…