Faust: les clés de lecture du mythe (1/4)
Le mythe de Faust constitue le seul mythe occidental de notre époque, puisqu’il débute en 1460 avec la naissance en Allemagne d’un personnage réel, Georges Sabel (qui se faisait appeler Johan Faust) et qui fut astrologue, magicien, alchimiste et cabaliste.
Cet étrange personnage, qui rencontra François Ier, trouva la mort lors de l’explosion de son laboratoire alors qu’il était en quête de la pierre philosophale….
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Le mythe de Faust prit corps dans le temps, tout d’abord avec sa dramatisation théâtrale par Christopher Marlowe en 1589 puis romantique par Goethe en 1808, pour s’actualiser enfin en 1933 sur le plan politique avec l’accession au pouvoir du régime nazi et la folie meurtrière qui s’en suivit.
Luc Bigé, qui est lui-même astrologue et mythologue, non seulement nous conte la légende de cet homme extraordinaire, mais nous donne aussi les clefs d’interprétation et de lecture de ce mythe moderne: à l’aide de la symbolique astrologique, de la psychanalyse jungienne et de la sémiologie.
Il nous rappelle que les mythes, comme les archétypes, peuvent "descendre dans la matière" : s’incarner, prendre forme, tant sur un plan individuel que collectif. S’ils ne nous donnent pas des solutions "toutes faites", au moins, leur aide peut nous indiquer "les pièges à éviter".
Luc Bigé nous explique ainsi que le mythe de Faust symbolise avant tout la quête obsessionnelle de la connaissance, de la lumière intellectuelle et donc du pouvoir. Dans la plupart des mythes, toute connaissance s’obtient souvent au prix d’une transgression, du franchissement d’un interdit : dans le cas présent, il s’agit d’un pacte avec le diable.
Luc Bigé nous révèle ensuite la clef astrologique du mythe faustien, qui correspond à la configuration astrale entre Pluton (dieu des enfers) et Mercure (représentant l’illumination intellectuelle).
Il nous donne aussi les clefs étymologiques des noms des personnages, tels que le jeune Wagner, Méphistophélès ou Prestigior, et ce, non seulement en se servant des racines latines, grecques, ou hébraïques, mais aussi à l’aide de la "langue des oiseaux", c’est-à-dire de la cabale phonétique.
Un premier volet absolument fascinant que nous recommandons vivement à tous nos téléspectateurs qui se reconnaîtront peut-être dans le mythe faustien !