Mystique et psychiatrie
Nos ancêtres de la Grèce antique pensaient la folie comme une réalité "autre". Selon leur sagesse et philosophie, ils la considéraient comme un lieu d’enseignement et ils distinguaient avec subtilité la "mauvaise" folie de la "bonne" folie.
La bonne folie était d’ailleurs ce que l’on pouvait souhaiter de mieux pour une personne puisque celle-ci était directement inspirée par les Dieux !
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De nos jours, et dans la civilisation qui est la nôtre, toute perception visionnaire est systématiquement relayée au ban de l’hallucination (c’est-à-dire "une perception sans objet").
Trois mots trois fautes ! rétorque Serge Tribolet quant à la définition de l’hallucination par les psychiatres actuels qui ne limitent leur champ sémantique ou scientifique qu’au monde organique ou sensible…
La laïcité est une valeur fondamentale quant à l’organisation de la cité, de notre République, mais comment admettre que progressivement cette laïcité se soit transformée en un athéisme virulent, qui confine à la bêtise profonde dans le champ de la psychiatrie puisque "la question du divin est omniprésente lorsqu’on travaille sur la folie" nous précise Edouard Collot.
Et pour Michel Cazenave de rajouter en préambule de cette table ronde :
"si Socrate ou Jésus venaient de nos jours assurément ils se feraient immédiatement interner !"
A l’instar de nos trois intervenants pensez-vous que la folie relève plus d’un trop plein que d’une déficience ?
Tout délire mystique est-il un cheminement, parfois progressif, menant à cette réalité "autre" que nos anciens avait identifiée et respectaient ?
A vous de vous faire une idée dans cette table ronde de 55 minutes enregistrée au Forum 104.