Nostradamus et Saint Malachie: le faux au XVIe siècle
"90% des universitaires réfutent les datations que je fais des centuries de Nostradamus !" regrette Jacques Halbronn, et de déplorer que "les subterfuges dont usaient certains libraires du XVIème siècle fonctionnent encore de nos jours…" Aveuglement ? Désir inconscient de confondre "histoire" et "légende" ? Cet entretien réunissant Paul Roland et Jacques Halbronn pose la délicate question de l’attribution de deux textes prophétiques majeurs: les centuries de Nostradamus et les prophéties de Saint Malachie.
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Cet échange n’évalue pas la "pertinence" prophétique de ces deux textes, mais remet en question l’attribution que l’on fait de ces textes à ces auteurs.
Une méthode d’analyse basée sur l’anachronisme des écrits s’applique aisément pour un texte politique ou littéraire, mais lorsqu’il s’agit de prophéties (qui par définition prédisent l’avenir)… c’est à une toute autre méthodologie que va s’employer Jacques Halbronn... Ainsi, la tradition pseudépigraphique, qui consiste à attribuer la paternité d’un texte à un autre auteur est très ancienne. Selon nos chercheurs, des écrits comme le Zohar, l’Evangile de Jean seraient concernés mais aussi Les centuries de Nostradamus et les prophéties de Saint Malachie.
Dans quel but ces substitutions ont-elles été faites ? Et par qui ? En replaçant ces textes dans leur contexte historique (notamment : le retour d’Henri IV au pouvoir) Jacques Halbronn éclaire d’un angle inédit les centuries.
De même, le pape actuel Benoit XVI, selon la prophétie de saint Malachie, serait le dernier pape de l’Eglise Romaine, si l’on suit à la "lettre " cette prophétie. Devons-nous donc nous attendre à l’extinction de l’église de Rome ? Ou bien mille ans après le schisme de Byzance , serion-nous en droit de nous réjouir de la réunification des Eglises d’Orient et d’Occident … ?
A vous de vous faire une idée dans cet entretien de 52 minutes filmé au Forum 104.