L'héritage de René Guénon 2/2
Ce volet suit notre premier échange intitulé l'héritage de René Guénon 1/2. René Guénon (1886 -1951) fut un grand rassembleur. Au-delà de son exclusivisme caractérisé et de son anti-modernité radicale, il a tissé un pont solide entre l’Orient et l’Occident. En effet, son époque fut marquée par la découverte, pour l’Occident, du foisonnement des doctrines orientales et concomitamment l’Occident sombrait dans une famine spirituelle favorisant l’émergence de mouvements syncrétiques et un raidissement de l’église romaine.
abonnez-vous pour un accès à tout le catalogue !
René Guénon (1886 -1951) fut un grand rassembleur. Au-delà de son exclusivisme caractérisé et de son anti-modernité radicale, il a tissé un pont solide entre l’Orient et l’Occident. En effet, son époque fut marquée par la découverte, pour l’Occident, du foisonnement des doctrines orientales et concomitamment l’Occident sombrait dans une famine spirituelle favorisant l’émergence de mouvements syncrétiques et un raidissement de l’église romaine.
René Guénon a étudié la métaphysique des différentes religions révélées et a tenté d’en extraire leur substantifique moelle : la Tradition primordiale (Sophia Perennis). La Tradition se situe au delà des divergences de formes, de croyances ou de coutumes, qui sont toujours divergentes (donc contingentes ?). Elle épouse leur tronc commun, fait sienne leur vérité, constitue le sédiment qui les rattache au Principe.
Métaphysicien rigoureux, vulgarisateur hors pair et virulent pourfendeur des dérives occultistes de son époque, René Guénon a acquis une universalité que peu d’intellectuels occidentaux ont atteinte. Soixante ans après sa mort : qui sont ses héritiers? Où les trouve-t-on ? Et quelle est la teneur précise de son héritage ?
Jean-Pierre Laurant, Jean-Marc Vivenza et Bruno Bérard tentent de répondre à ces questions. Pour Jean-Pierre Laurant « l’héritage de René Guénon aurait dû rester une indivision … » Pour Jean-Marc Vivenza, c’est « un champs de possibilités vastes et contradictoires ». Tandis que Bruno Bérard précise « pour apprécier à sa juste valeur le dépôt de René Guénon, il faut aussi en définir les limites... dans un soucis d’objectivité et afin de mieux l’appréhender».
René Guénon ne s’est jamais positionné comme un maître spirituel et n’a jamais cherché la compagnie d’aucun disciple. Ses fils spirituels sont actuellement nombreux : nous les retrouvons dans l’Islam, l’Hindouisme, chez les catholiques ainsi qu’en Franc-maçonnerie.
Voulez-vous vous familiariser avec la pensée de ce grand métaphysicien qui, bien qu'ayant balayé d’un revers de main tous les sujets qui passionnaient ses contemporains : la psychologie freudienne, la sphère politique, la sociologie n'a pas pris une ride ? Réponse de nos intervenants dans ces deux volets de 50 minutes animés par Olivier da Silva. Nota bene cette table ronde est le prolongement de la table ronde « La crise du monde moderne, si René Guénon avait raison».