Emanuel Swedenborg, scribe des anges
1736 : Emanuel Swedenborg est une sommité des sciences ; certains le surnomment même « le Léonard de Vinci du Nord ». Il a alors quarante-six ans et, dix années auparavant, il eût le privilège de se faire anoblir par la Reine de Suède. Durant cette année, sa vie va connaitre un tournant radical : il se révèle être témoin de visions, au cours desquelles les anges, les esprits, viennent lui parler. Plus tard, en 1747, à Londres, c’est même Dieu qui se présentera à lui…
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Si certains mystiques ont pu connaître semblable expérience, la particularité avec Emanuel Swedenborg (1688-1772), c’est qu’il est purement cartésien et scientifique, luthérien, spécialiste en mathématiques, anatomie, génie civil, balistique, cartographie, monnaies etc… Contrairement aux mystiques qui vouent bien souvent leur « élection » à une contemplation passive, Swedenborg, lui, va consigner ces visions, ses messages, et établir une organicité des mondes subtils…
Swedenborg, un cartographe du ciel spirituel
Rémi Soulié présente ici, dans ce premier volet, avec la complicité de Samuel Macaigne, la théosophie* et, plus précisément, les visions dont Emanuel Swedenborg fut l’impétrant.
Au-delà de la dispute classique qui interrogerait la nature profonde et l’origine de ces visions : hallucinations ? Schizophrénie ? Communication avérée avec les Puissances angéliques ? - étant établi que cette dernière hypothèse recueille la majorité des avis - ; Rémi Soulié relate ici les trois axes et « hiérarchies scalaires » que Swedenborg lui-même établit. A savoir : les correspondances entre macrocosme et microcosme, l’influx divin et les différents degrés de l’être.
Homme intérieur, homme extérieur, pour Swedenborg, l’invisible prime sur le visible : le corps a moins de consistance que l’âme…
Souhaitez-vous découvrir pourquoi « votre désir, la volonté de votre volonté va attirer à vous des énergies, des anges qui vous ressemblent » et conséquemment « le parfum des anges est fragrance pour certains, puanteur pour d'autres » ?
Une plongée passionnante dans la vie de ce grand témoin - et expérimentateur - du mundus imaginalis, cet espace interstitiel entre monde sensible et monde intelligible…
* NDLR : on cantonne bien trop souvent la théosophie au mouvement orientaliste créé par Helena Blavatsky (1831-1891), c’est oublier deux siècles « d’histoire des idées », qui l’ont précédés.