La Dame à la licorne, ode à l’éternité
« Ces six tapisseries nous font entrer dans un autre espace-temps ! ». Jacqueline Kelen manie le verbe avec rectitude, exigence et simplicité, à l’image de cet unicorne (mâle ou femelle d’ailleurs ?), cette licorne, qui plane en maître au-dessus de notre imaginaire depuis des temps immémoriaux. Prenant à rebrousse-poil une lecture rationaliste et limitative de ces tapisseries qui consisterait à n’y voir qu’une série d’illustrations de nos « cinq sens », Jacqueline Kelen nous propose une interprétation symbolique de ces six stations, au cours desquelles, finalement, « la question de nos cinq sens est largement dépassée »…
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Elle dressera ainsi des correspondances subtiles entre les différents règnes et cette d’Âme du Haut-désir. Autant de clés nécessaires pour accéder à ce Royaume, cette tente, dont le voile se lève dans le VIe tableau…
« Plus l’être humain fait silence, s’affine, plus il sera perceptible à une autre dimension »
Avant de traverser ce voile des apparences, de dépasser ces pulsions matérielles, encore faut-il les savourer à leur juste mesure. « C’est ce en quoi la grâce répondra, ou non » nous précise-t-elle.
« Les mystiques, contrairement aux visionnaires, sont des êtres de l’écoute… »
Ouie, odorat, goût, toucher, vue sont ainsi interprétés différemment du sens habituel que nous leur conférons : « la vue c’est la luxure », « le goût c’est la Sapiens », « le toucher c’est l’insaisissable ! »
Souhaitez-vous répondre aux invitations que nous proposent les cinq premiers tableaux, et tenter de résoudre la fameuse énigme du sixième « A mon seul Désir » ? Et que signiie ce « I » en capitale qui suit cette phrase et auquel personne ne prête attention ?