Sir Arthur Conan Doyle : entre littérature, politique et spiritisme
En 1916, Arthur Conan Doyle a 57 ans. Il est au sommet de sa notoriété - 14 ans auparavant il a été élevé au rang de « Sir » par le Roi Edouard VII - Chevalier du très vénérable ordre de Saint-Jean. Cette période est un moment charnière dans sa vie, en effet : il va se convertir officiellement au spiritisme. Le spiritisme, créé en 1857 par le français Allan Kardec, est entretemps devenu une religion à part entière : on dénombre alors plus de 500 églises (spiritualist churches) à travers la Grande Bretagne.
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Les 24 années qui lui resteront à vivre, Doyle (1859-1930) les emploiera à défendre avec ferveur cette philosophie, et religion.
Si Doyle croyait en la survie de l’âme, il ne croyait pas en la réincarnation physique. En cela, il était plus proche du courant français et des thèses de Léon Denis, qui était alors à cette même époque, aussi, internationalement, très connu.
Doyle a essayé d’établir un lien entre la science de son époque et la spiritualité. Est-ce que cela fait de lui un homme politique ? Lui qui conspuait matérialisme et positivisme et les désignait comme l’origine du mal. Telles sont les questions, captivantes, qu’aborde ici Nicole Edelman.
Exposé enregistré lors de la 39ème Journée Politica Hermetica « Ésotérisme, littérature et politique », que nous remercions.
Image d'illustration : Frances, 7 ans, devant ses célèbres « fées de Cottingley » en 1917, sujet qui passionna Doyle et que Nicole Edelman relate ici.