La haute Maçonnerie égyptienne de Cagliostro
Cagliostro véhicule pour certains une image d’escroc, d’intriguant, amateur de mondanités. Mais cette "image" ne serait-elle qu’un vernis superficiel, caractéristique de la voie du blâme ? Voie qu’empruntèrent de nombreux initiés… Comme vous le savez : "Image est anagramme de magie" : et c’est bien dans cette direction là que Denis Labouré nous propose d’explorer l’œuvre et les travaux de Joseph Balsamo dit "Cagliostro", fondateur du rituel de haute Maçonnerie égyptienne, à Lyon, le 24 décembre 1784.
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Pour Denis Labouré, il ne s’agit pas d’aborder l’histoire du personnage, qui est bien connue et a fasciné de nombreux auteurs prestigieux, mais bien sa prégnance, atemporelle donc, dans une voie de régénération psychique et corporelle qu’empruntèrent et empruntent actuellement encore de nombreux franc-maçons et franc-maçonnes, travaillant au Rite Egyptien de Cagliostro.
Denis Labouré revient donc plus particulièrement sur le passage de Cagliostro dans l’Ordre de Malte, à Malte, de 1766 à 1767 et la rencontre qu’il y fit avec Luigi d’Aquino (descendant de Thomas d’Aquin) : quelles découvertes en onguents et en médecine paracelsienne y firent alors les deux hommes ? Découvertes qui les lia d’une amitié indéfectible jusqu’à la mort de Luigi d’Aquino en 1783.
Un an après la mort de son ami, Cagliostro entreprit d’ériger « sa » maçonnerie égyptienne…
L’intervention de Denis Labouré porte sur de nombreux points, en autres :
- Qu’entendait-on à cette époque par le terme d’ Egypte ? De nos jours, avec le recul, il est aisé d’user d’asynchronismes, mais avant Napoléon et Champollion, l’Egypte était une terre inconnue
- Quel lien le rituel de Memphis-Misraïm (Garibaldi, Amblain) entretient-il avec celui de Cagliostro ?
- Dans la filiation directe de Paracelse (1494 - 1541) puis de Michael Maier (1569 - 1622) et de son ouvrage Arcana Arcanissima : par quelle pratique rituélique Cagliostro nous propose-t-il de magnifier cette "petite étincelle divine" qui repose en chacun de nous, engluée dans notre corporéité ? A l’instar d’Enoch, d’Elie, ou encore des écrits de Saint-Paul : comment parvenir à basculer du biologique au spirituel sans passer par la mort physique ?
- Pour un homme "moderne" dont l’ignorance et l’arrogance sont souvent en commune mesure, les mythes représentent "des histoires à dormir debout". Nos anciens étaient-ils donc des simples d’esprit qui se sont émerveillés pendant des millénaires devant ces "chimères" (chimères, si l’on ne retient que leur sens littéral…) ? La vérité ne repose-t-elle pas plutôt dans l’acceptation que le sens littéral de ces histoires constitue un voile sur des enseignements cachés ? …. Une sorte de « bande dessinée à caractère ontologique » comme nous l’indiquait Antoine Faivre dans l’une de nos récente communication…. ?
Eléments de réponses de Denis Labouré dans cet exposé de 35 minutes, réalisé dans son cabinet de consultation d’astrologie à Saint-Etienne.